Ambroise Gardeil OP La Structure de Lame Et Lexperience Mystique Vol02

DU M ÊM E AUTEÜR La C ré d ib ilité e t 1’A poIogé tiq u e , 1 volume iu-1'2 de la Bibliothègue théotogique, 2" édition

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DU M ÊM E AUTEÜR

La C ré d ib ilité e t 1’A poIogé tiq u e , 1 volume iu-1'2 de la Bibliothègue théotogique, 2" édition entièrement refomlue, Paris, 1912. {ÊpuiSíK En pro je t de réimpreiskrn.)

Le Dorni é ré v é lé e t la T héologie, 1 volume in-12 de la Biblioíhèque théotogique, 2* édition, Paris, 1915. (Êpuisé. NouveUe édüion en préparation.) L a N o tio n d u lie u th éo lo g iq n e, plaqnette de i-86 pages •n-8“, Paris, 1908. (¿puisé.) L a C e rtita d e p ro b a b le , plaqnette de i-92 pages in-8*, Paris, 1911. (Épuité.)

BlhUothhque thiologiqua,

LA

Structure

de i/Ame

ET

L EXPÉRIEPiCE M YSTIQüE PAR

le Pére A. GARDEIL DOlllNICAIN MAITRE EN IDEOLOGIE

Scire autem o pinam ur ununwuodgtie sim ­ p liciter — m m causam ar& U tv m tr cognoscrrc propter f w t n re s est, et quoniam H iña causa est, et a m est contingere to e a lita r se hatera. S. n o m a s , / n Poster- anal., L I, lect. V .

TFOlSIÈEE

ÊDIT.C.U

p A srs l ib r a l e J . Q A 5 a I_DA. E ì t e , -

Nohs avons Ja Touvrage do T. K- P. A. Garobii., 0 . P., inti­ tulé: La Slrvtclure de i’dtne et Vexpérwnce mysilgue. Nous L’avons trouvé parfaitemcnt conforme à la doctrine de TÉglise et à la theologi e. de saint Thomas, et nons estimons sa publieation particulièrement utile. Le 25 juillct 1926. Fa. A. Lemosnver, O. P. Magi in S. Tli.

Fa. R. Monpbürt, O. P. Lect. in S. Th.

.

NIHIL OBSTAT 28* Julii 1936. Fa. R. M. Louis, 0. P. Pr. Prov.

IMPRIMATUR Parisiis, dìe 22* februarii 1927. V . D u p is ,

v. g.

TROISIÈME PARTIE

L’INTÉRIEUR DE L’AME JUSTE

PROLOGUE Nona montons ! La Première partie de cet ouvrage nous a donné un Sujet réeepteur de vie divine, le Mene. Au fond du Mens nous avons constaté une relation habituelle, toutc de i’ordre inlelligible, entre le Mena intelligent d'une part, le Mens inteligible et Dieu, d’autre part. Cette relation, qui n’est encore’ qu’une possibiiité de connaissance, ne suffit pas d’ailleurs à faire de Dieu et du Mens inteligible de véritables objets pour le Mens intelligent1. Ce sont plutòt des objets présomptifs2. Néanmoins, c’est là, entre Dieu et Tíme, que la gràce, participation de la nature divine, pourra s’introduire et opérera leur jonction. Nous avons, par ailleurs, reconnu dans le Mens intelligent une puissance obédientielle qui le rend Deus non est in anima ut forma intelligibili). De V e r i t q. i , a. U , ad 8°'; cf. ad ii". Non est ibi {Deus) in ratione objecti, í *tht Thomas, i Seni., Dist. 3, «. v, c. 3. Ce qoi ce signi fie pas des objets présumris ou des présomptíons d’objets, mais des objets exlstant comme res et, en perspeetixe, comme objets — comme un héritier de la couronne est roi en penpective, roi présomptlf. STRUCTUAB DB IZAME, — II.

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2

LÌNTÉRIEUR DB L’AMI! JUSTE.

capable da recevoir de Dìeu le principe de la vie divine, la gràce. Le Siijct réceptcur de la vie divine nous est apparii dès lors achcvé, complet. Dans la Seconde Partìe, nous avons analysé la gràce sanctifiante elle-mème. Nons avons successivement déterminé son ètre statique et son ótre dynamogène. Ontologiquement, la gràce s aneti fiante est une qualità créée, informant et spécifiant notre àme, la di vinisant « et refondant notre ètre tout entier à l’image de notre Pére du ciel ». De cette gràce, par laquelle nous participons à la nature de Dieu, nous avons vu sourdre une tendance de fond vers la vie divine, tendance dynamique, nous mettant en puissance de conformation assimiiatrice ù l’essence intclligible de ce Bien souverain, dont la contemplation est la vie de Dieu méme et le terme de notre vie d’enfants de Dieu. Les denx composantes de Pànie justo se trouvent ainsi déterminées, à savoir : le Sujetrécepteur de la gràce et la Gràce elle-mèmc. Admettons done, comme nous en fait un devoir la parole de Dieu, que Villapsus de la gràce en son sujet récepteur, a èté réalisé parlaBontétoute-puissante. et nous voici en préscnce de ì'Ame enótatde gràce ! De quels ingrediente, pour parler le langage des naturalistes, se composera inlérieurement cet état? II n’est pas difficile de le préciser après ce que nous venons do dire. Au point de vuc subjcctif, il y aura le Mene, avec la gràce qui lo divinise dans sou essence mème, et l’oriente ainsi vers les réalités divines, qu’il devra

PROLOGUE.

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atteíndre sur terre par la fai, l’espérance et la chanté, et étreindre plus tard, par la visión facíale de Dieu et la cliarité consommée. Mais, ce n’est pas tout. L’état de gráce ue com­ porte pas que la gráce subjective. Il n'est pas seulcmeut, comme du dehors, en tendance efti\ Térs un état meilleur, l’état défmitif des bienhearenx du ciei. II recele déjá,dans ses profondeurs, co siic un succédané et uue anticipation de la visión de Dica, une demeare réelle et physique de la Divinità ea._L.-_-o. scellée au fond de l'áme. Là, Dieu, substamic-iiemeni présent en l’áme juste, se donne à elle conuuc un objet de pensée et d'amour. Celai que les théologiens nomment la Gràce objective fait face, dans le plus pro fond de Téme, à sa gràce subjective. 11 en resulte que Ylntêrieur du juste n'est pas seulement l’analogue, mais, quant à la substance des chosos, la réalisation méme de l'état de l’áme béatifiée. Pourrions-nous, en effet, ne pas regar der comme des témoignages clairs, en faveur de oetteimmanence substantielle et objective de Dieu dans l'áme chrctienne, des paroles comme cellcs-ci : « Si quelqu’un m’aime, a dit le Verbe de Dieu faitliomme, il gardera nía parole, et mon Pére l’aimera, et nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure en Ini1 »? Ce texte ne nomme encore qne le Pére et le Pila, mais voici qui le complète : « Si vous m’aimez, vous garderez mes cornmandements, et je prierai le Pére et il vous donnera un autre Dcfenseur, afin qu ii soit avec vous à jamais, l'Esprìtde Yérité... Vous le con* naissez parce qu’il demeare envouset sera en vous *. • i . Jo a n n -, xiv, 33. a . ibid-, 16, i l .

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L INTÉRIEUR DE L’AME JUSTE.

Plus bref, embrassant tout, Tapòtre saint Jean : « Dìeu est amour, et qui demeure dans la charité demeure en Dieu et Dieu en lui’. » La chanté, condition de la demeure de Dieu en nona, ne fait qu’un avec la gràce. Gràce et charité Toni de paìr, comme vont ensemble une nature et sa proprietà première, caractéristique et adéquate, en laquellc la nature B’épanche toute. Ce sont deux momenta d'un mème don divin : dans TEcriture leur nom est identique, yàp