Boris Barnet

Errata (à l'exception des erreurs orthographiques et des coquilles) p. 11 p. 14 p. 16 p. 18 p. 22 p. 48 p. 58 p. 96 p.

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Errata (à l'exception des erreurs orthographiques et des coquilles) p. 11 p. 14 p. 16 p. 18 p. 22

p. 48 p. 58 p. 96 p. 102 p. 105 p.112 p. 119-130 p. 129

légende du dessin de la p. 10: B. Barnet, autoportraIt au fusam Non daté (années 50 '. . supprImer le 2' SOus·tItre: 1927 lIgne 27: l'ARRK (AssociatIon des travaIlleurs du cmema rêvol. ) ligne 1: Le StudIO de théâtre de Khméle\ ligne 18-19: manque la mentIon de l'année 1941 ligne 14: l'intervIew accordee à G. Sadoul en 1959 légende de la photo: B. Barnet, A. Komolova (Maroussla 1 légende des IllustratIons: aquarelles' et non dessms) ligne 1: le premier mot manque: Au depart ligne 8: le roman de M. Chaguiman: Mess Mend légende de la photo: S. Komarov Tchltchê' idem lire Paracha ou Parania (et non Parachla' la descrIption de la séquence se fonde sur la diffusIon du film a la télévision française (A .2 1-.2.84) ou deux bobmes avaient été inversées puis rétablies après Interruprion.

légende de la photo: G. Klering (l'A1lemand~, N. BogollOubo\ (Nikolaï) légende de la photo: N. Krioutchkov (AllOcha. p. 152 p. 160 et 164 légendes des photos: N Krioutchkm (AlIoch.ll. L. Sverdlllle (Youssouf) légendes des photos: en haut: N. RozeneJ (ElIzabeth Storn '. 1. p.204 Koval-Samborskt • en bas: V. Fogel, B. Barnet. 1. IIImsk_1 légendes de la photo du haut: L. l'mit (\ Js"al. 1.. Deikoun p.228 (Vassia, la doctoresse; légende de la photo: " p.234 P. Kadotchlkm. V. OUI«5O\ a ~ma légende, des photo;: p.236 P. l'adotchnikov ,Fedoto\, et E. IImJllm J (l.I>a) P. Kadotchmkm! fedotm) légende de 1.1 photo: _ ' p.244 .1U celure 1. IIvlt\kll.l tOlg.l) e( ~. Knouu:hko\" ~.T~a nev ) legende de la phmu: Une Colm", ade de d.l"e d Ablenb (non

p.143

p.2S4

p.258 p.269 p.2?1

crédlrée .IU gencnqul') légende de 1.1 phOlo: en h.t .....lloUler Hl'rt~70\.,k.ll.l (Klav k.l }

légende Je 1.1 pholo: V.loge!. l.iIIImkl.ll. Barner

lIgne]: B.lrnd Intt'fpreu' un p.l .......lm ~\ qUi P.Ur /'hyputht'se ~Jlt (-"'51 1" pratique: d, S (111,.1 tes ((JII/l'IIl/,urmns qlll pt'nnet dt' l'OlT B.lr .. 'J

Cel ouvrage eSI publie à l'occasion de la rétrospective BortS Bamel pre,emee au 38' Fesli, allmernanonal du film de Locarno du8au 18 .. oùt 1985. Respomable de l'edition: Roland Cosande}. T raducnon du russe: \'alene P07ner, Paris 1 écnts, études, articles); ~} l''le Joutet-~poehrle, Geneve (filmographIe).

illustrations de~ page., prcu:dt:ntc,,: page 3 Bons Barnet en VIeu x 10ckt}·, J 959 page 4 Bom Barnet. Photo de l'album de l'Aleher "ouléchov 1923-24. Coll. A. Khokhlova, Moscou '

6

Ville de ParIs Bleli, tt

ANDRE M

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ders, camm,' A Corner in \\'he,lt dt' GUIJlth 110115 l'st ,,,"dlll 'IS/ble P,I/" 1" cinem,1 de Str.mb-Hlllllet, LI prt'mlellc, de I.I/II/"'l'Il SC"'ll' sllr le 5,,:nfe/ld :1926)au \',,'"x]ockey (19 40 ;, Il pratique la boxe et pour gelgner Je l',lrgent partIcipe a des spectacle, Je boxe - plutôt qu'à de HillS n1.1tch, - , attractIon très prisée pen, dant la NEP. Bamet se presente ,1\'ec un m,l'que rouge et se donne pOur un champlOn danOIs. Sa carrière se termine a la suite du «Duel du sie, cle: boxe contre lurre ,dont l'Issue est ,>anglante pour lui. C'est après cerre défaite que Koulechov, a} ant assisté au spectacle avec Kokhlo\a, vient le troU\'er dans,a loge et lUI propose de travailler avec luI. Il a besoIn d'un co\\'-bo} pour \1 r W'cst et de coups de malll pour la décoration. Bamet accepte non san, hesltatlon. Du Bamet de cerre époque, KoulechO\ et Khokhlova rappellent le sou\emr SUivant: «Bori, Vassdie\ltch retenait surtout l'arrentlon par son regard intelligent, son humour Intarissable, sa JOIe de vi\'fe, ses mouvements souples, sa sdhouerre sporme. Il avait partout du sucees auprès des femmes - d faut dire qu'on ne rencontre pas souvent de héros pour ainsi dIre aUSSI complet. Bamet avait en art un goût tres fin. Il a\'air beaucoup de discernement et devint presqu'aussI[ôt un acteur et un réalisateur excellents. ( .. ,). 11 faisait de la boxe, et sur le flng Barnet était l'homme le plus beau que nous ayons Jamais vu. Ses mouvements étalent gracieux comme ceux d'un tigre ou d'un lIon. Pourtant II gagnait tres rarement car il se fatiguait Vite, Comme tou .. les autres, Barnet étaI[ fou des pipes Capstane. Mais a la différence de Podobed, d fumait un tabac fort, vendu dans des boîtes de métal noir, tandis que Podobed en fumait un plus léger, dans des boîte, de métal jaune, (50 ans de Cinéma, Moscou, Iskousstvo, 1975, pp. R3-84). Bamet épouse Ada Gorodetskala qui enseigne la danse au Théâtre Meyerhold, Installé dans le même bâtiment que l'Areller Kouléchov, ~Jle mourra deux ans plus tard, 11 contInue d'enseigner la boxe a l'Ecole mllitaIrc parallèlement ,1 son travad che7 Kouléchov dont l'extrême riitlonall\me le gêne.

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1923 11 réalise un court metragc lur la culrure phySique oU II est acteur. Le 15 décembre commcnce le tournage de Mr U;'est. Barnet joue le cow-boy Jeddy. Le rravad ,>e faIr a deux equlpes er on tourne chaque scene en une seule pn~e, LlUre-de pellicule. Les acteurs fourni;sent euxmêmes costumes et acce~solres. 1924 Le tournage esr terminé le 7 a\'nl. Le montage prendra sepr jours. L'incident de la corde gelée qUI devait senir a Barnet a rra verser sans trucage une rue a la haureur du cinqUleme erage Jette une ombre sur;a collaborarion avec Kouléchov. Celui-ci a accusé Barnet de ne pas s'erre entraîné sérieusement; la version de Barner esr moms favorable a Kouléchov: pendant l'incident, ce dermer n'aurait cesse de \lruperer le pauvre acreur, suspendu dans le vide par le braceler qui l'assurair! 11 quitte l'Atelier er vir confortablement de ses marchs-specracles. 11 présente un scénario mrirulé Les quatre bandes a la maison de producrion Rouss. De ce proJer VISiblement msplre de .\Ir \!'est une bagarre entre bandes qui se rermine par la \'lctoire de la milIce), Barner dira à Sadoul en 1959 qu'ill'avair écnr pour Kouléchov, 1926

Grâce à Tourkine on l'engage à collaborer au tournage de ,\1/55 .\le/ld, adaprarion d'un roman de M, Chaguinan. Rouss esr une maison de producrion 1) pique de la NEP, nullement novarrice, mais florissant grâce ,lia \ ente de films a l'érr,mger. Cerre année-la, Rouss fUSionne a\'ec t.leJrabpom, Cooperarl\'e de production cinématographique IIee au Secour, rouge internarional. Otsep et Barner co-réalisent ,\I/Ss .\l'·/ld er RIrnet > Joue un rôle aux côtés de Fogel, Komarov er N,lr,llI,1 Glan qUI denent sa deUXième femme, Le tournage a lIeu en ère ,lU bord d'une nVlere. Lors d'une promenade en barque, on .. oublIe,· Ot,ep ,ur une ile er Barner commence le film tour seul! Le mairre Je MClr,lbpom esr alors Jakob Pror,Il,1Il0\. ~'approcher de lUI est prclque un (ho" ,lI1u-Koulecho\! 1 e Narkomfin, Conlln"',Ir1,lt du peuple ,lUX finances, comm,lIlde ,1 [lamer un film de,rllle.1 ,umuler l'.lChar d'obiigauo",.\ lor\, comme d 1l

a\ait adressé.l Protazano\ une comll1.lnde du même t}pe, la comedie Le tailleur de TorJok (19 2S). Ce '>era LI JCI/Ile fille JIU,lrloll,1 ch"peal/. 1927 Dans sa mise en scène de LJ jeUlle ji/II', B.lrnet tire les leçons à la fOIs de Tourkine - qui avait ecnt sur le rapport .lU:\. oblets dans le cinemaet de Koulecho\ - é\'acu'ltioll du decor chargé - , tout en faisant la démonstration d'une efficace qui ne sott pas fondée sur le montage. Le film ache\é, la dis cu s,IOn traditionnelle à laquelle est soumise chaque production au sein des studio,> porte à Mejrabpom sur les écarts entre le scénario et la realisanon: treize pomts sont relevés. Les divergences portent sur le per onnage de l'étudiant de Rabfac, Ilia Sntegulrev (interpreté par Koval-Samborskl ), qu'un premier génénque qualIfiait d'ou\Tier venu de provmce chercher du travail. On reproche au personnage une tendance au .houlIganisme. et on conseille quelques coupures (dont sa toilene de\ant le la\ abo ). 1927 Moscou en Octobre, réalisé en quarante jOurs pour l'anniversaire de la Révolution de 1917 satisfait la commission d'anniversaire, mais s'avère un insucces total. Peu de copies en sont tirées car le film n'est pratiquement pas demandé, ce qui expliquerait, selon M. Kouchnirov, que plusieurs bobines en soient perdues. Contrairement aux films d'Eisenstein et de Poudovkine sur le même sujet, Bamet a représenté et fait figurer tous les dirigeants politiques du moment et c'est sans doute pour cette raison que le film disparaît rapIdement, parallelement a la disparition ou à l'éviction de dirigeants par le groupe centriste du PC (Staline). Lénine est interprété par NikandrO\ ,le même acteur qui l'incarne dans Octobre d'Eisenstein. Barnet joue un orateur sur la tombe de Bauman. Le film est réalisé dans l'esprit du .cméma poenque. (angles, compOSItion, etc,).

1928 La maiso,! de la Place Troubnaia. Bcla Zoritch avait écnt un scénano, Paracha, que Komarov devait réaliser. On l'attnbue finalement à Barnet qui fait travailler quatre scénaristes succes.,iwment et parfois deuX

par deux pour modifier le scenano: Chklovski, Erdman, Cherchénie\ Itch, ManengO\. les dlffertnce .. entre le scenano et le film deViennent oblet de multiples boutades. SOL'ie/sk, Ekran publie des extraits du scénano cn proposant aux lecteurs de tenter d'en retrouver l'éqUIvalent dans le film! Les pages sont Illustrées de photos attestant les différences (Zoritch parle d'un gros chien menaçant, le film montre un roquet minuscule, par ex. ). D'après le témoignage de l'interprete de Paracha, Véra Petrovna Maretskaïa, recueilli par Kouchnlrov, l'ambiance était tres agréable sur le tOurnage. Barnet ne tourmentait pas les acreurs. ous sentions a tout moment qu'il était des nôtres, qu'il connaissait bien le travail de l'acteur. 11 était tres enthOUSIaste et même quand il s'énervair c'était tres agréable de le regarder tant ses émorions se révélaient de malllére artisrique - grimaces, gestes, etc .. A la fin des années vingt, Melrabpom dispose de m01l1s d'argent. De surcroît le cinéma parlant arrive. Barnet a peu de rra"ail, plUSieurs projets lui échappent. Il saisit alors toutes les occasions: il joue dans Le cadavre vivant d'Otsep (le rôle d'un pIckpocket et tourne en 1930 deux films documentaires sonores sur les instruments de musique, Les choses de /a vie et La fabncallOn des 1/1stmments de musIque. 1931 De plus en plus critiqué et soupçonne d'indlfference politique, Melrabpom est en retard sur les autres maisons de productIon pour traiter du thème de la collectivisation. Aussi entreprir-on de réahser d'urgence un film qui pUisse rivaliser Jvec L1 terre de DO\lenko tourné l'année précédente. 11 s'agit de l'adaptation de LIM%m I L" debjcle, une nouvelle de Gorbounov, célèbre ccir elle .n,ut ete soutenue par MaXIme Gorki. ElIe évoque la lutte des paysans pauvres contre les koulaks. On demande à Barnet de l'ad.lpter il J'ecr,m. l.e tournage ,1 lieu prés de GorkI sur le., bords de la Volga. L.a plupart des acteurs sont peu connu'),

l'.1ctlvl')te

est Interprété par un ouvrier

d'uslIle. Bamet .,'imptre beaucoup de,> cadres de Dovjenko. Llt'd%m est le premier film de l'operateur "lTIlm. Son accueil est mitige. On n.:proche;:l

nOU\e.1U .1U Ollt'.l'-lre

dl' ,'erre

el:.Hte

du scenario. B~unet est

VI(.:[lIne d'une gr.wc 1l1.11adle qlllllltcrroll1pr son activité.

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14

1932 Barner rra\ aille au scenario d'Okr.1/I1iI, .Ilbpr.ltion d'une nou\ellc de K. Finn, il Odessa, d.lJ1S un hôrel Ou se rroment be.llIcoup d'armtes parmi lesquels Koulechm et KokhIO\.1. Ih se \OIent fréquemment. C'est là que B.lrnet rencontre Elen;1 Kou7lTIlna, une actrice formée par les Feks. Il decide de l'eng.lger cl tour pn"\. Krioutchko\", dont OkrJïl1.1 e-r le premier film, Jouait dans le même théâtre que Natalia Glan. C'esr apres 1"1\oir vu dans une pièce COntre l'antisemitisme que Barnet lui propŒc le rôle de Sen ka, le fils cadet du cordonnier. Le tournage a lieu près de T\er, non lom de Moscou, pratiquement sans repémions. On adjoint à Barnet Doubson, un reah'iJteur de l\leJrabpom à qui on venait de retirer une mise en scene pour incompetence. Barnet esr chargé de diriger la commi.,sion d'enquète sur le «cas Doubson » en même temps qu 'il l'emploie comme co-réalisateur. Il écrira une lettre ,\ la direction prenant sa defense. Okraïna est rune des productions les plus coûteuses de Mejrabpom. Barnet pone une attention particulière au son, s'attachant à jouer de la perspective et des raccord sonores, du deplacement du son d'un objet sur un autre (le bruit de la mitrailleuse qui devient celui de la machine à coudre, par exemple ). Le 28 mars on annonce que Mejrabpom va produire Le Rêve, scénario Popov, réalisation Barnet. Les contrat, sont signés. Septembre: l'équipe d'Okra;na est de retour a Moscou. Les viSIOnnements sont positifs, particulierement a Lénmgrad ou le film est proJete dans la salle de l'ARRK (Association des ouvriers du cinéma révolutionnaire). Mais une fraction de cerre orgamsation cntlque durement le film.

~cnllcur 'Clour On propo.,e.l Barnel de rc'tCf, ma" son nouveau 'ta-

en UR. Cependant, la scene fin,1le ou\ rant sur la Re\'olmion d'Octobre et 1., fralernisation des soldats allemands et rus>es e'l censuree. 1935 En FlIl\ier, au Congres des tra\alileur, du anema preSIde par Bons Choum iatski, nouveau respons.lble du cinema, Barner reçoit le titre d'Artisre émérite de la RSFSR. On lui fait plusieurs propoSirions de Scenanos. II chOIsit celui d'un Jeune aureur, Klimenn Mmts, Ali bord dt' Iol ma blelli'. C'est une co-production Mejrabpol11 et Azerfilm, le film etant rea"se en A7erbaïdjan. Le tournage a lieu à Apchéron er au Sud de la Caspienne, au-dessus de Lencoraniedans le golfe de Xilogalch et dans l'ile de Sava. La chaleur rend le rravail pénIble. On rourne le marin seulement et on se baigne beaucoup. l es rapports de Barnet et de KnU7mma - qUI est de\'enue sa femmesont rendus. Barner pense que le rôle de Mana ne lui convient p.1S et lUI faIt sans cesse de \Iolents reproches. Lors d'une scène tournée pendant une lempête Jongtemps .1rlendue, la b.1rque amarree pre, du bord ou Kou7l111na avait pris pl.1ee sc bme et elle manque de se no) er. LI ,cene ,eL] finalement rc-tournec en ~tUdl0 ~lU retour.l ~Io')(:ou. A"el bien reçu lor, de b d"cus"on du ,tud,o. ~II bord dt' 1" mer blCllt' e'l en rev,mche m.l l accueil" P,1r 1.1 prc"e. Le .,(Cnanste, rarraehe au courant (,emo tlonnel • e~t rrè" ~H['lque.

1933

19%

A la suite du succès d'Okraïna, on propose a Barnet de se rendre en Occident pour en préparer la sortie parisienne. n passe dix jours en Allemagne et deux moIS en hance. Il retrOUve Otsep, Anna Sten, Koval-Samborski, Valcn lnk1JlIlov, Malinovsk.ll.l, et d'autres qui sont restés à l'Ouest au gré de tournages ou qui y prol on -

MeJr.lbpol11 l',t propo\cr

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desorm .lIs .1 ~to,film que B.lrnel doit

proJet.,. Auum Jl'c,r ~lllCptC. l.e cÎnca\re conn~lÎt une

pnlOdc de depnl11l". Il sc [l'l11e! .HI dc"m, frequente B.lbcl, Oleeha, ( hkl"".,kl, l'oud,,, kll1e, 1\.11.11",.

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16

Le Studio du Theàtre de I\.hmde\ - qUI tra\ aillait .lU Thé;ltre d' ,\rt de Stanislavski - fait appel a lUi. Selon I\.ouchnlro\, ~ur la 'iugge'>tIon d'Eisenstein qui av.lit lui-même declll1e l'offre (m.lIs c'est peu probable). Un projet est amorce, LI IO/IRI/" rOI/ft' d'ArbousO\. Le travail dure trois mois, mais la troupe cdatc et l.l plece ne se monte pas.

1939 Après deux projets qUi echouent "pour des raisons complexes» (KouchnirO\ ), Barnet accepte de reahser Ulle IIlllt de septembre d'après une pièce d'Igor Tchékll1e. Cerre eHlCation du mOU\'ement stakhanoviste (StakhanO\- est conseiller technique ;ur le film) se doit d'être tournée de manière "stakhanO\ !>te.: le film est ache\e avec quarante jours d'avance et plusieurs milliers de roubles d'economie ... En septembre, Bamet adhere au PC lb i.

1940 Barnet tourne Le "/eux .Iockey dont le scénario est écrit par Volpine et Erdman, son ancien camarade d'ecole et de culture physique. Le 14 juillet, discussion du film au studio: on évalue une fois de plus les différences entre scénario et film (cinq scenes Ont eté retranchées ). Le 14 janvier, à l'occasion d'une projection ultérieure le film rencontre un accueil très favorable (E. Schub est tres élogieuse ainsi que V. Chklovski) . Il est question que Barnet soit nommé directeur artistique des studiOS d'Odessa, mais il tombe malade, souffrant d'ulcère. Eté: l'Allemagne hitlerienne envahit l'URSS. Le vieux Jockey est retiré et sortira ou ne resortira qu'en 1959. Comme touS les citoyens, Barnet est mobilisé sur son lieu de travail. Il lui revient d'être de garde la nUit sur les toits de Mosfilm. On lui prête une certaine complaisance a cetre activité propice aux rencontres féminines, qu'une plaisanterie d'Eisenstein vient accréditer. Il tourne deux courts métrages de fiction pour les ciné-journaux de guerre, Courage et Un chef meslimable (sur la résistance polonaise).

1942 Eté. Il tourne Les Novgorodiens, une comédie montree au front a\CL sucees, mais qui n'est pas sortie a ce jour dam les salles. On } '01[ un

pilote angla", .Ibattu au-dcssu,> de l'URSS et sauvé par des partisans nouer une Id) Ile ,"CC une kolkholienne. Barnet est évacué avec rou,> le~ cinéa~te~ à Alma-Ata.

1943 Il est opéré de son ulcère.

1944 On lui confie le tournage de L 'Illvas/On de L. Leonov, mais c'est finalement Abraham Room qui le réalise a la demande de l'écrivain. Les studios d'Erevan invitent Bamet à réaliser un film d'après un scénario de F. Knorré, Une fois la nUIt, histOire d'une 'Ille occupée par les NaZIS qui s'efforcent d'instaurer leur Ordre. Une II1sntutnce sauve trois blessés au risque de sa vie. Bamet fait de l'institutrice une tres jeune fille qui a peur et qui est faite prisonnière. Barnet joue le commandant allemand; la jeune fille, Irina Radchenko, est une élève du VGIK.

1945 Le film est terminé au début de l'année. Quand Bamet revient à Moscou, c'est Mlkhail Kalatozov - J'un des signataires du manifeste de l'ARRK COntre OkraltlJ - qui eSt direcreur du secteur fiction aux studios de Mosfilm. Jacob Protazanov veut adapter Les loups et les JglleùltX d'Ostrovski et demande à Barnet de l'assister. Ils préparent le film ensemble comme en témoignent de nombreux dessins et aquarelles de Bamet, mais Protazanov meurt et le projet eSt abandonné par la direction des studios. A cette époque Bamet fait la connalSS,lI1ce d'une actnce du Thé,ltre VaghtankO\, Ala Alex,mdrO\ na K,lZantskal,l, et l'epouse. Le cinéaste se rend.1 Kiev mettre en scène un film d'apres Issaiev, l\Iakliarskt et Bleiman - autre co-"gn,ltalfe du m,lI1ife>te de l'ARRK en 1933 -, / 'exp/oIt reste IIlW/I/llt. B,lmet n'e~t pas tres enthOUSiaste et n'accepte que f'lUte d'autres cha" ... le .. conditions de travail sont dures. 1 e 6 deccmbre, Il cent ,1 S,I femme qu'Ii sort enfin d'une periode de dcprc""JIl: . Tout est difhclle ... j'.lurais dû bire autre chose dans la \ Il', peut-ctre un mener 1ll.1IlUel ••. All)ourd'hui, c'est le premier jour de

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rournage. j'ai fait des effort~ pour sOrtir dt' Ill.l ch.1mbre, en \'.1111. RIen ne se fait>. Dans une autre lettre, il faIt etat de problème; .1\ ec le scenario. Mais le directeur des studIOS de klC\ , Amno,.,i Boutchnl.l, qui apprecie beaucoup B.1rnet, pou"e le ftlm.

1947 Vers le moi~ de mar;, Barnet est tellement absorbe par son tra'ad qu'il n'écrit plus. Il rourne le sOIr et monte le jour. Une courte lettre à sa femme l'informe qu'.il} a eu deux projectton, pleines de succès » ( ... ), .Ie Conseil arti. tique a \"li le film et.l ete enthousiasme ». Ce film sera le plus fameux de ,a periode d'apres-guerre: aUjourd'hui en URSS, L 'exploit d'ull eclatreur demeure un classique du cll1ema destiné aux jeunes. Barnet \'a eproU\ er de plus en plus de dIffIculté à trouver du trav ad et va craindre de plus en plu; d'en manquer, ce qui le conduIra a accepter rous les scénarios qUI se presentent et a beaucoup \Orager d'une République a l'autre au gre des occasions.

1948 Il se rend à Sverdlo\' pour sauvcr un film de Matcheret qui est «en panne.: Les pages d'ulle l'le.

1949

1954 Tournage de l',l/I,' cn Mojd,,\ il',

1955-1956 EnseIgnement de la m"e en ,cene au VGIK Moscou'. ma.s ,am la re,ponsabilité d'une classe. En J 956, Barnet revlenr à Mo,film pour rourner Poete sur un ~cenarto de Kataïev. Le mode le dont ri ,'implre pour son personn.lge de pocte e't Bagridski. Le chOIX des vers faIt par Barnet n'est pa, agree par le studio; il lui substtrue «La marche de gauche. de ,'..lalakovskl. Il re'Olt V. ChklovskI à Odessa. I\'an Pyriev, directeur de Mosfilm, ecrit a Barnet pour le mettre en garde sur divers aspects de son comportement, ce qui accroit son desarroi. On juge Poète raté. 1957 A la mort de Youdine, Barnet reprend le tournage du Lut/l'ur el le clown. Il est secondé par B. Erdman. 1959 Barnet accepre un travail de supervision au Kazakhstan. Il tourne Al7llouchka et reçoit le 12 mars le Prix Staltne au titre d\lrtiste émérite de la République pour ses Imgt SIX films -le ch.ffre de la CItation est étonnant et tient peut-être compte de ses prestanons d'acteur.

A Kiev, on lui propose un sUjet sur les mineurs. Le projet échoue. Bamet ecrit le scénario d'un film scienufique sur l'agronomie. Le projet n'aboutit pas, Il a des problemes d'argent.

le Consed artistique de Mo,fdm - quI sounent ,on ardeur crearnceKouchniro\' ) crinque le scenario d'A/tfllka qu'il se propo;e de tourner. Barnet demande qu'on lUI LIsse confi,mce.

1950

1962

On lui propose de faire L'été prodigIeux, qu'il n'aime guère. A Kic\: tentative de tourner un film Iyrico-révolutionnalre. Une mls.,lve lUI apprend qu'il doit réaliser Le COllcert des maîtres ukratltte/ls, une ,crtt' de morceaux musicaux filmés pour l'anniversaire de Staline,

1953 Aux studios Gorki, il entreprend de realiser Le /}(Jllheur dl' AI.,,/.:ma. Le proJet échoue.

1961

~on enrour.lge lui décon,erllc d'cntrcprmdre 1,1 re.lli,ation de L, peltlt' !!,ùre

dont le ~cenano e\t

Un.lllllTIemenr

juge 1ll.1U\ ~11~. Il le tourne tour

de même. 1963 1 le. Apnr lU .\/tt'll/.:", ;\rbo",OI. dont B,mlct .I\.lit loulu monter une

p'CLe, d.t qUCLt' fdmlu'.1 plu, te qUI l'tonne Iccinca'te c.lr 1.1 plup,m des gt'!1\ ont ré.lgl lleg.l[)u:mCl1l.

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1964 B.lrnet se rend à Rlg.l ou l'attend un,cenario, Le ,'oll/plut des "lI1lh'SS,'_ deu,-s. Ses difficultés ." ec ~lo,fiIm ,e ,ont .lc"rue, et '>.1 tendance depresSl\ e combllle la crainte d-être ,an, tr.1\ .111 et une certallle propen"on .1 la bOIsson. Sourllle, directeur de, ,rudios, lui fait comprendre qU'II ne pourra bientôt plu, mettre le, pieds aux studios. Le marin où tombe la première neige, d.ms l'hôtel où" réside, Boris Barnet se pend a l'aide de fil de pêche_

1965 On l'enterre le 12 janner.

Chronologie erabhe paT FrançOl'!o Albera ... ur la b.1 ...e du II\-ce de !\1.Jrk Aarono\'ltch I\.ouchmfm. L.1 t'tf et les 1"",5 de Bons B.1rnt:t. ~1o.."ou. 19--, complétée j partir d'un depoUiliemenr parnel de la pre",.,e ct de~ publicJtlOn ... ~peciJ.hsees soviétiques et de l'inter\ le\\. accorde a G. Sadoul en 195-. paru dan . . 1.('5 CJh,t'rS du C11lt'Hla, nO 169, août 1965.

1

i

B. Barner, cr(}qul~ de ~oydge. KlJe Carelie). Non d,Hl: ....

22

Ecrits et documents

.... Il" ij,lrnel. Photo dl' 1'.llbum dl' 1:\ leller I-,ouleLhm. 1923-24. Coll. A. "hokhl"',I, .\I",,,,nl

V ille de Paris B"b") 1

ANDRE'

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de norre séparation (qu I n'entamèrent heureusement pas notre profonde aminé ), ce serait trop long er rrop complIque. Tour arm.l Je lour ou, 'Je me retrOU\JI ,uspen dli 'a une mmce cordelette Pend ant l e tournage, tend ue enrre deux m.umm au-dessus d e 1cl Chaus,ee,.\ Il• hauteur du , Septicme étage, et où le me dl, que b cordelene allait rompre e~ que le lomber'.1IS d ' 'u e Kou ' 1ec h01 ' me paflen.llent' den-bas an\l e VlUC. 1 es :lkolaï prOtege le plus jeune des éclats, des pIerres et de, mottes de terre qUI tombent de tous les côtés. Il décide cependant de lUI Jouer un tour. l.or'que les rafales de mitraillene s'apaisent, :-:ikolal faIt le mort Senka agnppe son frere par le col, le secoue, et soudaIn pousse un cn h1srenque' «Kol'ka Kolta Nikolaï Kolenka!'. El . . " , t e mOrt bru'quement de s'exclamer, narquois: "Eh bIen quOI?" Des e~lats de me fusent de toutes parts. Les soldat', et Nikolai avec eux, s amusent de cette grosslere plalsantene, tandIS que Senka ,anglote. Cette "plaIsanterIe » avaIt perm" d e ren forcer lllnpre,>swn ' que pro' du"alt la VIe des lté et a l b

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rherOl,me du personnage. . , out le càte p.lthetlque du fdm. Am'I 1humour ne remet S.lO; pJr1er de t . nullement en question Les /1lJrIl1S de CrollsfJdf. BIen au COntraIre, d,lO' la scene e~rrêmemenr emoUlanre du deparr des manns pOur le front, lor'que \'alennn Be,pronam dit en nant à sa mère: «Maman, 1010n" marchez au pa, ... \'ou, me talte, honte! " et que la petite \I;llIe !Jlt des efforrs COCJ"e, pour marcher au même rythme que les ,oldat', remotlon ne fait que croitre. L" rapports qu'entretiennent dam une oeUlTe le comIque et le sérieux decoulent. comme Je l'ai déJa dit, de la bçon dont l'auteur perçoit les faIt' concret, dont Il ,'in ,pIre , de la 11510n qu'il a de la situation, des personnage;, des cIrconstances; et cette YISlOn doit forcement être en quelque mamere le reflet d'une cerrame réalité. l nf "'"/ d" ,eptemhre, 1939 B. Barnet. Photo de tournage

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Il me par,lit IIldlspemablc d'cxamlJ1er le tra,ad du scénanste dam SOn r,lpporr avec le Jeu de l'acteur. Cela permettra de mieux se rendre compte des IInpér'ltIf, du gen re comique et fourmra peut-etre quelques points de repere qui gUIderont le scénanste dans son difficile tra'·all. " L'acteur, dit-on, ne dOIt pas Jouer; d dOIt agIr, en fonction des cIrconstances ». Cerre vérité est tout aussI valable pour la comédIe. 511a SItuation représentée correspond à une n!altté et qu'elle peut preter a me,la conduite de l'acteur provoquera Ine, Itablement ce nre; et le scénari,te réalisera ainsi son souhait qUI est de creer un personnage comique. Mais trop souvent encore on compte ul1lquement sur le Jeu de l'acteur pour faire rire. On pourrait me demander quel mal d r a a cela; ou est le crime, lorsqu'un acteur utilise en plus ses propres ressources pour agIr sur le spectateur? S'il ne s'agissait que de procedes annexes, d n'y aurait la effectIvement aucun mal. Mais les procédes dont Je parle n'ont nen d'annexe. Il n'yen a pas d'autres, et la tâche qu'on leur a asslgnee est bIen trop lourde:" s'agit de masquer le manque d'humour de la sItuatIon et des personnages, d'endormir la vigilance du spectateur grâce aux artifice; du Jeu, afin qu'on ne remarque pas l'absence de tout le reste. Les héros de Séance d'hypnose, Marrinson, son aide R1I1.1 ZelenJ}J et SOn assistant Helier SOnt tOUS d'excellents acreurs. Ils font tOu~ leurs efforts pour faire rire le spectateur. L'audltOlre reste neanm01l1' ind,fférent. y anchine, qui e;t un ,Icteur de t.llent et qui a faIt se, preUl e~, dit 'c, des choses fort drôles, ma,s elles ne font rire personne. La raison est SImple: il n\ J pas un seul trait huma1l1 dan, ce, personn.lges, on ne les perçOIt pas eomme per,onne,' i, .lOteS, 1.1 fiction est be.lUcoup trop apparente. I:.n donnant au spectateur un '''IlI(,,;c(bne d'humour, cerr~lIn., cme.l . . rt . . rabaIssent conSIdérablement le, c"gence, .1 l'eg.lrd de 1.1 1enr.lble comédIe et se montrent be,lllcoup trop tolérantS 10r,qu'i1, con'Iderent que ce sOI-dIsant, Jeu de l'.'"teur (Illlllllques, mOUlelllent, de,ordon· né, 'an, raISon, de ,uraoit r.lrcmcnt drôle, ) peut rempl.ICer!.t p.uLlItc Ille OI1':tI\tancc de rou"" le., aurre: . . c:lrIlH:'IU.... d li f'l 1 m.

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· d 'tultion l'oil:1 .lU fond, la ba .. e d'une véritable COmé Le comique e SI. , '.., cuhTIlnatlon et le denouement de cette '>ltU'l , die. Le del'e 10PP ement , l.. . , ', 'l' dont est Lure une oeuue comique. Au deparr, on a Un non, \01.1 ce .. _ 'rconstance .. une cert.une conjoncture qUI contient en concours d e cI ' ', germe des possibilite .. de de\eloppement comique. Voila ce qu'il faut pour assurer le succè> d'une .:tlmedle., Dan., Les ,trùctorzstes~ par exem_ ple, la situation de depart peur se re,ume~ a 1 histOire nalve et drôle d'une Jeune fille qui, pour se debarrasser d une cohorte de SOupirants importuns, recrute un hercule, Nazar Douma, pour jouer le rôle du fiance. DansU trJ/II part l'crs l'est ~Y. Raizman, 1948], le comique de situanon reslde en ce que l'heroine, se faisant passer pour une femme mariee, tombe amoureuse du heros qUI n'ose pas l'approcher justement parce qu'il la crOIt mariee, Dans le premier cas, la situation, aussi insolite qu'elle puisse paraitre, est motl\'ee par le caractère de l'heroine et sa position dans le village. Dans le second cas, la situation naît du hasard: parce que des gens font la queue au gUichet du telégraphe; Il n'} a pas d'autre motl\ atlon que ce mot malheureux échappé à l'héroïne et dont elle refuse obstinement de reconnaitre le caractere fortuit. La situation de deparr est toujours en relation très étroite avec le conflit qui est au centre de l'oeuvre, Ce St en quelque sorte une photographie de ce conflit, prise a une des étapes de son développement. La situation dans Jaquelle se trouve l'heroïne des T ractonsles est rout à fait logique, elle est justifiée par toute une série de circonstances réelles; par contre, dans Le tram part t'ers l'est, il serait vain de vouloir retrouver la même logique. A mon avis, le film aurait beaucoup gagné à ce que l'intrigue SOit mieux nouee. L'arnvée du faux revlzor, Khi esta k ov, et la palllque ' qu'elle provoque parmi les emplo"es d l ,II l' , I l e a l'le, ou apparltlon de la machine a remonter e temps au beau milieu d ' d" . u ,en Ice a mllllStratif ultra-bureaucratique ,, d que Inge Pobedono s'k d l. exe 1 d' s 1 01', ans Les vaInS de Maïakovski - VOICI des mp es excellente, ,ituat ' . ' , Il mitées d d ' l ' I o n s comiques offrant des pos'lbIlltes 1 le eve oppement 1 l ' ' , ' car p us a situation de départ est critique Plus 1"ecnvam a des ch d C ' ance~ e ~ucces en est pas un hasard sila. h " detonàladr ' t eonedel ab .. ence de conflit, .1 C'I,enenee que lor,que i.J ,nU.HlOn e'r 'u (fi, 1111 dlrt d'Ipre' 01,1 propre e d . • __ • _ [1\ ,lnte, i.J Inl'l' en 'Lene l'\ lent p.lrnLuherell1en~ menr c,phclte cr L.lp f.lcde er .l!'re.lble, --, • , '1 plu, be,olll de louer', 1I1111 ,u_ tllr d .lglr IIHe\hgell1_ 1 .l(reur n .1 .1 nr' , - -rlon de II \lru,Hion. cr \1 "lIlleu e'r hdek. , Il ,onne \ rai li ment en tonL ~ , . ' ie specrueur 1'1I11pre"I0I1 \oulue p.H 1.1Ureur, N'lIllpOrre pr\> d Ulr.l,ur ' " quel ep"ode II1Jrtendu er l',rra\ ,lg.lIlr peur dc\ Ullr coherent _ lis doi\ l'm erre ,0uml>.le dira" meme .1"ulem, ••11.1 \ltu.1tIon et au C.lr.1Ctere des per,onnage,. Dan,> ce C3', on peur ,e permettre le grotesque méme le plu, dehr,lnt, C Sr.lIll,ta"kl e\oqualt 'OUI l'm un acteur comique de,> annee,> quatre\mgt' du "eele pa"e. Ln 'OIr, Il ,'et.lIt a tel pomt laisse entraîner par un pal>.lge grotesque qu'il en etait \ enu à enlever son pantalon pour barrre sa belle-mere. Er Sralllsla\ ,kl confiait que cette astuce a priori n.me, eculee, n'J\alr su,clre aucun mouvement d'incrédulité ou de prote,tanon. La 'Itua[lon etait bC.1UCOUp trop tendue, et on POU\ ait tout a fait ,attendre a ee genre de reactlon de la part d'un tel pen,ollnage. L'.leteur etalr èrcdible, ,on per"mnage ,mcltait la pitie, alors que r apponee 'ou, la forme d'une anecdote. l'd'tuce parait d'a,se7 maU\,II' ~()ut. Tout depend du but que ,ctalt fixc l'acteur. S'il .1\ ait Simplement \ oulu taire r re , 1e proce - d e .luralt ,cm b le tcrnblement \ulgalre. t-1 selon tOute - 1l \OU 1ait trouver un mo)en de communiquer l' ' e\ id CIlLe, dcene re,ide lustement dans cette disproporbon entre la siruation reelle et la peur exagérée du personnage. Si le speaateur pom ait un seu 1mstant . . . . . pen,er que Plrolkov encourt un ,cntable danger per . . . , ,sonne ne 'ounraIt. Pougov kme n'use pourtant d aucun procedé pr . ,. oprement comIque. On ne ~aurait en conclure que n Impone quel acte b' dan ' . urest capa le de louer aussI bien dans un drame que 5 une comedIe Bie . le cas d' '1 . . n Sur que non! Je veux simplement dire que d.ll1' un ro e comIque d retrouve la ' . comme am celUI d'un rôle dramattque, on le Jeu de l' memeexlgence d'authenticité et dc réali,me, si l'on veur que acteur SOit expressif. atrevu il y a peu de tem s m . p on premIer fIlm muet, tourne il} a mal nle -

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n.ll1t pre'que trente ~n,: 1..1 Jel/lle fille 0111 cùr!r)/) .1 chùpl'.1u. Je voulais \ olr quels ,ont precI'>emcnt le~ pa "ages qUI .,uSCltent le, reacrion les plu, \ IVes p.lrml le publtc. Et le me SUIS aperçu que c'eraIt ju,tement ceux ou les acteuT'> JOllalCnt .1\ cc le plus de smcérité er de realtsme, ,ans l'ombre du dé,lr de Lure rire. Prenons par exemple l'épi,ode ou le p,ltron donne son conge a la leune modiste et lUI remer pour tout ,alaire une obltgation d'cmprunt d' Etat. Il est tout content de s'être debarrasse d'un papier qu'il croit sans valeur. MaIS le tIrage a lieu peu de temps après, et voilà qu 'une somme de 25 000 roubles estattrIbuee au porteur de cette fameuse obligation. La patron va VOIr son ex-employée et la supplie à genoux de bien vouloir lui rendre Je bIller, sans TIen dIre b,en entendu du gain. L'émOI du nepman, ses supplicanons sont parfa.rement sinceres. Et il y a effectivement de quOi s'affoler pour une somme pareille. Si l'on regarde cette scene en faIsant abstracnon du reste du film, l'impression qu'elle produit est tout à faIt maTtendue. Nous VOIla pris de pitié pour ce vieil homme que sa femme T} rannIque er acarIâtre fait trembler et oblige a aller les larmes aux yeux quemander a genoux quelque chose à une jeune fille complètement decontenancee. Une fois replacée dans son contexte, la SItuation rede\lent claIfe et comme elle est tour à fait accab lante pour cet aigrefin qu'est en réalité le nepman, la scène provoque l'hil arité. Et plus le ron du personnage esr smcere, humble, plaintif, plus les gens dans la salle rient. Tout ceci suffit amplement à montrer 1'11nportance de l'mrngue (et p'lr conséquent du scénariste ) dans la creation d'un effer comIque. Lorsque le scénario présente des faIblesses, on se lance dans des recherche m.nutieuses et lllgrates .lfin de compemer ces defauts p,u des trucs de mise en scène qUI sont 50U\ cnt rires par les cheveu,. On "boum alors a des solutions lllestheriques er fau>sement originales. Lors de la pre,entanon d'un film, Je SUI'> 'OU\ cnt fr.lppe ,en t.lOr que reali"teur profes,ionnel, par l'.lUd,lce, 1'0rigl1l,lltte et l'mgemosité de, trouvailles de m,.,e en ;cène. Malhcurcu,cment, d.lm un grand nombre de C.l>, .1 faut bIen reconnaître que tour ccl,1 ne ,cn qU"1 nl.l'quer l'indigence du scenario. Et ll\Versement, d.lm de,> ,cene, fortement structuree, du pomr dc vuc dramarurg.que, on .Idopte pour 1.1 techmque,l.t compOsItIon, l'" . Plotr lUi demande a\cc itldifférence: Corn bien?» Véra continue de dicter PlOtr prend note, pu" referme son ,ac et se met à regarder la jeune fille Elle lUi repond par un méme regard. Tous deux attendenr d" paroles fOrtes, !!,ra\es, profondes, rous deux sont sur le point de fran hlf cene Dmlte au-dei a de laquelle commencera pour eux une \ le nou\elle, menellJeu,e. extraordin'lIre, au-dcla de laquelle les attend le vrai honheur, MaIS III l'un 111 l'autre ne ,e décide a faire le pas. lb arrcndent ". et ch'dLli n repart fma 1emcnr de son côte. 1 J pen'ee !ertlle et creatrice de l'ecfI\ .1\n, la fraîcheur et la force de ses \tntllnenl'>,1etravall a h "1 f ., l'h • carne qu 1 aut fourl1\r afll1 de maltnsef'on art, onnetetela plus Wt 1 l' ' . .' . , a eet cxlgencela plu'Stncte \15 a \'IS de ,0 I-Illci11 c l - \ 01 a ce dont le tr .. 1 d' d " f' al.lI un r'lm,ltUrgc ,ovleDque doit erre ,lit.

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III J'c1l con"lCre la premlere parti: de cct article aux élément' communs a toUS les genres, fdm, plcce, reclt, sketch, c'est-à-dire d'une part a la coexiStenCe, a l'mtcrpcnetr,ltion du comique et du serieux dam une oeU\Te, et d'autre part il l'in tenDon néfaste de souloir a roUt pn", fJlfe rire. D,In, la deuxlemc partie, d a ete quesDon de cerram, pnnClpe, concernanr le jeu de l'acreur c0\11Ique, pnnClpes qUi SOnt com~1Uns au C\l1ém'l er au théâtre. MaIS le Cinéma et le théâtre n'ont pal quc deI traits communs, ds ont eg'llement des différences essentielles et l'oubli de ces différences peut êrre aussi gra\e que l'oubli de leurs ressemblances. C'est de cerre quesDon que Je \oudralS parler a présent . Ces derniers remps, norre production cll1émarographique a su croître le nombre des specracles de théâtre filmés, La présentation de ces films a remis a l'ordre du jour le lieu" pnnClpe qUi \eur que ce qUi esr drôle sur une scene de théâtre ne fair generalement pas nre au cinema. L'inverse est vrai aussi: de nombreu", déralls passés lI1aperçus lors de IJ Le poète, 1957. S. D\oretskl (N icoJas Tarasso\ '_ B. Bamer. PhOto de toUrn,lge

. produisent leur effer er .1cqUierent de noU\ elle, nu an . represenr.lflon ,. ". . ce, . 1 enr qu Ils sont rranspo,es .1 1ecr .!n. Au unema nous pe une fOIS seu em 1 > . r· . dans son deroulement. Narre artentlon est fJxee par Ul1 cevons 1J' le e 'I>mages Le; cho;e .. qUi nou,> font nre sOnt en premier beu succeSSIOn d . celles qui sont exprimees de la façon L1 plus L:comque, par des moyens faciles er immédiatement comprehensibles. \ alla sans doute pourquoI le derail ,isuel drôle, le «leu» de J'acreur que nous saisissons Immédiate_ ment nous font toujours plu; me que J'humour des meilleures répliques, car celui-ci eXige que Je ,pectateur fasse en quelque sorte abstraction de ce qu'il \Olt a J'ecran. Si nous nou, tournons ver, le cmcmJ muet, nous constatons que les meilleure, comedies des annee; ,mgt, meme SI elles SOnt mamtenant depassees et parfOIS agaçantes de naÏ, ete, nous font finalement beaucoup rire. Et ce n'est pas un hasard SI les scenes les plus drôles des films contemporains sont celles qUi tiennent compte des traditions du muet. Rappelez-vous dans /..J chute de Berllll [E. Tchaourelli, 1949], J'épisode en gros plan pendant le concert, lorsque Boris Andreev [dans le rôle d'Alexeï l\anO\ : croit avoir echoue aupres de Natacha Roumiantseva [M, Ko,aleva]. Rappelez-\ous comme il déambule dans la salle pendant que les autres dament: la scene est ,éritablement touchante et drôle a la fOlS. (

... )'

S:ïai.'onsacre tant de place a la défeme de l'effet comique de J'image, ce n etan pas du tout dam le but de dimmuer le rôle du dialogue. Il me semblepounantque la force, cenes fa>einante et multiple, de la parole fait parfOIS oubher a certams cmeaste' celle de J'image et de l'action, ce qui est . a mon a\IS une erre uretponeprelu d lce a'1oeuvre. Pour donner une Idee plus concrete de l' Importance et des possibilités qu'offre cette autre composante , l'e me tournerai, > ' de plus ver; mon expenence , une fOIS personnelle, en prévenant toute fOIS . le lecteur que J'aimerais attirer la VnSlon ru!.se dont nou'\. dl!. f qUI rtndcm d.ffie" l' d f P Non", pn::\tlHt: u,:i de ... IOLl:rtltudc\ de.: dactylogr,lphu: pou e d'1 enu lui fi Il Ustrcrla force . h.:atLon cl t' t ml'!> t:Xcmp 1e\ cl onnc.:\ par Barnet. cl' unt" p.1 n

ul·meme. SOI( de l' un t;omlque pun:mcnt \ I~ud dOllt le\ t'ffet!) n:le\" t'nt .,Ol! du rClll ( "peet phYSIqut': dcs pc.:r!.onn.lgcs d'autTt: p.lrt pour ..ouh~m·r LJU •11 ilIt aux d'oppo.- l' œa • _r Image au!:oon 1 1 1 d'b n nt p05.slblc que \1 tous les de ~t a ,J parole. Harner Londut pM Lt:S mot .. : .. \ ,u'!. orIoger La lacune re fe tall~ 50", dlU"'té'Jo, mis au pcnnt JVCC une pn'(I'ou lll P !tente une trentaine oc lignes. f\:DR.

Sque de le deformer defmltl,·ement. l'est pourqUO I le rappeller,u tIlcore une fOIS qu'il f.lUr .1bsolument acquerir la maltnse de l'muge, .1pprendre.1 con>Truire le dialogue, wnn: aÎtr'C l" Importance, de 1,1 mu,lque, enhn . et surTOur" comprendre. que 1 eSsentiel ré'lde d.l11'> leur combln.ù,on, d.m, la force qu'ds .Kqlllerent une.: fOl') reuni~. . .. Je IOUO ral~. ternll1ll'r par lT' qut'ique"t renl.uque':. [OU t L'e "Ue ï 11 dit iCI "1 ~ 69

'Id -enariste de sa difficulte, montre il quel pomt les eXIg du traval u SL .' . ens à son egard. La respomabdtte du o.,cenariste e\t en eff de ces sont gran et ' impornnte que celle du dram.lturge, car le scenanste beaucoup Plu " , a . e l'ncomparablement l'lus \ aste et 1 eer.111 produit un cff · un au d llOlr • et beaucoup plus puissant que la scene. . Mais tout scenariste debutant trom e tou JOurs appuI aupres de l'éqUIpe de tournage. L'une des particularttes du c111éma réside justement dans cet aspect collectif du tra\ ail artistique. Et la mise au point, le " peaufinage- la recherche du detatl 111dlspensable dont nous parlions tout à l'heure, sont l'afLme du realt,ateur. des acteurs, de l'opérateur, bref, de toute l'eqUlpe. Plus le scenariste a nm d'idee, et de sentiments personnels dans une scène et plus celle-ci excite la fantalsle,le temperament et l'imagmation de tous ceux qui prennent part au film. Plus les problèmes de la création sont complexes au depart ... , mais c'est Justement en cela que consiste le trani!. L'auteur, lUI. doit se charger de "poser la dynamite de la scène-, et, naturellement, plus la charge sera pUIssante, plus l'explosion sera fone. Cela ne signifie certes pas que le scénariste doive se borner à esquisser les contours d'une scène. Au contraire, il doit, comme je l'ai dit plus haut, décrire les personnages, les e\enements et les situations de la façon la plus complete et la plus exacte. Sans cela, on est obligé de la transformer et on j perd en géneral plus que l'on y gagne. Le CInema ne dispose pas de la même liberté d'expérimentation que le theâtre. La mIse en scene est ICI definltlve. L'éqUIpe ne peut pas compter Sur . 1 . f . les représentat' . IOm SUIvantes pour trouver une solunon p US sansaIsante qUI se rapprocherait mIeux de la solution idéale. La SItuatIon parait etrange au premIer . abord: plus un scenano . . e\t b len . ~~.k~ ISateur et 1es acteurs voudront y introdUIre que 1que . . ch ose de personnel C' d . . est tOUJour, Le qUI ~e pame socialiste» et l'Intervention personnelle de Staline dam la dIrection du cinéma ,>oviéttque s'addlttonnerent pour former une viSIOn totalement manichéenne ou la ,bonne avant-garde so\iéttque des annees vingt s'opposaIt aux «mauvaIs nou\eaux genres introdUIts par Choumiarski dans le cadre de son -cmema pour les malltons, . John Grierson, l'un des premiers défenseurs des films revoluttonnalres soviétiques avait déja prononcé son \erdicr en 1935: le - talent russe -

Barnet tel qu'en lui-même? ou L'exception et la règle Toute decouverte cree de noU\ die, frontières, comme toute recherche en dit autant sur se, fondements que sur son objet déclaré. En histoire du cinéma, ces axiomes troU\ent leur plm parfaire illustration dans la "décou\erte. récente de Bon, Barnet. A v ant 1980, date à laquelle John Gillett presenta au ~atlonal Film Theatre, à Londres, la premlere grande rétrospective consacree au cinéaste soviétique, le nom de Barnet ne repre~ntait guère plus qu'une h) pothese de travail pour une pOIgnee de chercheurs spécialisés dans l'histOire du cinema sovietique, le .theme d'une enquête ulteneure " pour reprendre l'expression appliquée par Andre,,"Sarris a propos des outSIders du cinéma americain. Aujourd'hUI la multiplication des rétrospectives et des articles qui lui SOnt dedies etabht desormals Barnet en bonne place dans le panorama intern ational du cinema. Mats comment a-t-on pu l'ignorer si longtemps) Et quelles SOnt les conséquences de cette reconnaissance tardive pour notre comprehenslOn du cll1éma sovietique? Dam J'umque hlstOlre du cinéma sovIétique de langue anglaise publiée dan; J'apres-guerre avant le KlIlo de .ra> Leyda, Thorold Dickinson ccarte Samet en le mettant au nombre des metteurs en scene mineurs, restes Impermeables au contact qu'ils avaient eu à leur début avec les grand, auteurs '0\ letlques ' progresSIstes .'. Aux) eux de Dlckll1son et d'autres de ses contemporall1s qUI dingeaient la FIlm SOC let} de Londres, rien n'eXIstait en dehors de J'oppOSItiOn entre les progressistes. et le reste, ceux qUI ne J'étaient pas. Appartenaient au rang des progre"istes les pionniers du montage, rheonclens, polenlt dans le domaine de la comedie, un genre test même sil n'est pas particulierement pri,e. 2. Moscou en Odobre (1927), la ,eule commande "offiCielle>, de Bar' net, passe par tradition pour un echec _ comparé aux deux aur re , «œuvres commémoranve,., Ot/()/1re et La fm de SI. Péters/Jo/lrg. MaiS quelle sorte d'échec, au fond? Le film n'a pas été conservé Inte' gralement (ou peut être a-t -il été cen,>uré, puisque de nombreux pro' tagol1lstes célebres de la révolution de 17 } figuraient en pasonnL' I' LaquestlOn restera sans doute S,ln, repomc, Tourefoi" le, bohll"" qUI subsistent témoignent assel de la touche du cmea'tC - - un pl,tn

en plongee de soldat' et d'insurgés se ruant al" 3\eU gI eue 1esune d'lnlpO . SCr .:onte"lon dl . "oula,",',le chef des ,",oulab b.lt son fil; qU'llld '1 le trop peu s" • , 1 celUl-a cl ete chas'>C du Kom,omol ... ,lppren cl que . _ 51 L7 deb.îde ne cannent pas route la force du traIt 1\1 tOUt le sens n,uel propres a Bamet, Il n'en re,te pa, mOl.ns une contnbutio ll c:\cepnonnelle à l'ememble de, fdm, de transition prodUIts pendant le vaste effort du Premier pl.lI1 quinquennal et traitant de lui. A ce titre, il rappelle la franchIse et l'actualite des premiers agll-filmi. 5. Okwna est considére comme le chef d'œulTe IIlcontestable de Barnet et c'est la seule de ses œunes que mentionne la nécrologIe d·,-\rnstam. Soulignant son caractère exceptionnel, le Jugement Cfltique et la nostalgie ont contribue à l'isoler. alors qu'il se situe de plam-pled, formellement et techniquement, alec les autres essaIs sonénques des debur du sonore, partageant alec eux la lolonté d'imegrer le son sans en nrer des effets entlerement naturalistes Tommy de Prorazanov '1931), Hommes et emplOIS de Macheret (1932\, Llcu/enant Kl}e de FaÏnZlmmer (1934 , La Jeunesse de ,~laxllne de KozlOtse\ et T rauberg (19341". Le son permit à Bamet d'élargIr l'arsenal de ses métaphores ironiques. Certes, le fameux gag de la crécelle et de la mitrailleuse dans Okraïna est un genre d'effet que l'on retrouve souvent dans les films soviétiques contempara lOS - comme dans Homm es et emplOIS l'aiguille du gramophone pme dans un sillon qui commence a «di re » oudarnick, «ua'.Jllleur de choc •. ~1als cette ironie n'en appartient pas moins à 1u~lVe" de Barnet et le procede n'est jamais gratuit, comme la botte qu une explo;ion, d'un plan a l'autre, fait «voler» des tranchées jusque dans la petite manufacture de bottes d'un bourg de province. A'ec autant d'df'IcaClte que l ' es metaphores creèes par le montage chel ["enstem , Ba met eta bl It· .ICI une relation entre le front ml'1'Italre et. b arneres ,em r e 1a concl'1'latlon des besoms industneb et 1d'eo 10glques. RIen de pl ' l" us etranger a 1 humour dIscret de Bamet que f' exphcatlon ,avant d t . d· e e se, Igure; métaphOriques, maIs dans une ra Itlon culturelle . 1 . fS

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'd' . k K l11 ..uns l Air \~l'staupù)'5dl'5B()h"('L" '5 e\ oulechov 11924 V. PoudcJ\ kmc 'l'a\"cmurlcr Ih.Hl

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· . t u arriler de nou\ elle' recrue" Er parmI elles \ sevo_ Son ate11er a\ al \ , " , ·k' e un chlmisre qUI \en:llt [Our Juste d erre h.bere par le~. 10d Pou d0\ In , Allemands, VladimIr Fage!, un acrob,lte, Ada Goroderskala, une dannte, er Sergueï KomJrO\, qUI eralt Insrructeur à l'Ecole t·a • seuse de bu militaire, Tous avaient hàte de montrer ce qu''', savaIent faire à l'écran (même parmi les membre, de l'areher, nombreu~ eraient ceux qui doutaient que les methodes de KouléchO\ tussent .Cll1egemques», MaIS faure de pelhculeet d'argent, il> montalenr en arrendanr de courres pantomimes grotesque, dorees d'une \ entable Intrigue qu'ils Jouaient dans des soirees, Peu à peu certallles de ce, 'Oirees s'eralent rransformees en petirs specracles parfois payanr" Les KoulechO\lens » allaient souvent jouer dans des clubs oUlriers, dans des écoles. La, s'ils n'etaIent pas rémunéres, ils etaient par conrre nourns, li leur arrl\a une fois de jouer dans un internar pour enfants abandonnés, La directrice les avait prevenus a l'avance:.11 faudra d'abord que vous racontIez l'histoire, afin que vos mouvements ne soienr pas mallnrerpretés, Après, vous aurez droit à du pain. Mangez-en auranr que vous voudrez, mais sans en emporrer», Le plus goinfre de la troupe fur PoudovkIne, Il en mangea une quantité asrronomique sans pOUlOIr s'arrêrer. Il faut dire que c'était une période de famine, Il leur fallut bientôt chercher un autre refuge, [J était de plus en plus difficile de rra\ailler dans l'atmosphere de scandales er de dispures mesquines qUI regnaIt a l'lnstItur. Ils commencerenr à errer de place en place, Carreaux ca"é, et plafonds crevés ne les gênaienr pas ourre mesure, Mais même cela leur ctait parfois refusé, Le marin" leur amvait de trouver la porte scellee. Un ou deux d'enrre eux restalenr alors a ~onter la garde dans \'e~calier pour ne pas se laIsser prendre le local par d aurres ,«sans-abri l ' les msran, " tan d·1; que 1e reste d e a troupe couraIt ces admllllsrrauves d d . . ' pour eman er des explIcatIons, supplIer, eXIger ' 1 f ma ement qu'on le , ur OctrOIe un nouveau local, Pour survIVre ils " . , l " s etaIent organIses en une sorte de commune. Le ,urpus, nournture vétem ' , . b P , ents, etait reparti equltablement entre les menlres. ersonne ne renâ l' 1 • h . _ leurs . c aIt a a tac C: Ils confectionnaient eux .meJJlC' COStumes, peIgnaient 1 d· f b ' es ecoT>, a nqualent les acce,'Olres ,

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Aucun rr,n a Il ne le, rebutaIt: Ils réparaIent les carre . l' l ' . aux caslCI,lavale le sol et les JJlur;, rep,lralent e ectnclte, toUjourlen U nt , ' h d' panne. n JOur II e procurerent unc camera ors usage, un modele d ' d d ' S s emo e e marque Debne, Ils se mirent à la bncoler tOUI ensemble, la démonterent t 1 "1 " d' , e a remonte_ pOur e't d· 1 re nr ' comme SIS agl'isalt "une. mitraIlleuse' u 1er e mecaIII me de la pnse de vue, Ils s etaIent mIs aussi à la photog h· , rap le, une occuparion doublement utile, car Ils exécutaIent dans leur propre laboratoire des commandes de cartes postales pour différentes cam , pagnes: «La semaine des semaIlles », «La semaine de l'enfance_ .. , Kouléchov tenait ,à donner à ses eleves le plus possible d'expérIence artistique et pratique, Et les connaissances amSI acquises les nrerem d'ennui plus qu'une fois par la SUIte. AinSI, Leomd Obolenskl s'mltia-t-il aux techniques du son et devint plus rard l'un des premIers Ingé. nieurs du son du cinéma soviétique, Bamet dnait être tout parnculierement reconnaissanr à KoulechOl' d'avoir forme Obolenskl, qUI fut son plus proche collaborateur lors du tournage d' Okralna, Alors que Bamet ne savait pas encore comment appréhender le son et ne saiSIssait pas très bien le sens des effets sonores (Okraïna etait sa premIère e'perience), il eut la chance d'avoir à ses côtés Obolenski qUI etaIt un \'leil ami, un camarade de l'Institut à qui il pou\'ait dire en toute SImplicite: «Ecoute, Lionia, je ne comprends pas . , a\·ec qui il pouvait communiquer par un grognement inarticulé ou un claquement nerYeux des doigrs et être sûr qu'il comprendrait ImmedIatement et s'efforceraIt de faire ce qu'il fallait, au risque de mettre en plece toures ces maudites machines ou de se cre"er les tympans, A l'Atelier Koulèchov, l'enselgnemenr fonCtIonnaIt à double sens, b eleves devenant rapldemenr profes,eUfs, Koulechol enseignait la mIse en scene et l'arr dramatIque, KhokhlOlJ, PoudolkIlle et Komarol'Ie seCondaient, En Outre Fogel et KomarOl enseignaIent l'acrobJlJe et la gymnastique, GorodersLll,1 le baller, Khokhlol J et I1houchenko la danse, Il ne manquaIt qu'un boxeur. Koulechov et Poudovkine donnalent bIen des COllr" mal., en dilett.mtes, Or J'atelier ,1\ JI[ ,lbsolument IJesol n d' . Un Hal boxeur. \. ., ) A P d · t ,epare du Co artlr c 1923, J'AtelIer se troul'a pranquemen . ,,[ , K, , et fUt 0 ff'ICJellemcnt reconnu en t,lllt que te 1, On lui Jttnbua 91

un local qui dépend.lir du rhejrre e,peril~lental de rerdinando\, '>lrUe dans le même bâriment qui abnwr le rheatre de .\Ieyerhold. Un jour, Ludmila Gaurier, qUI emeignatt la danse ~hez hleyerhold et qui sJ,air que KouléchO\ cherch.1It un bo,eur, lUI parla d'un Jeune homme remarquablement be,lU, dont les dames et les Jeunes filles etaient folles au pomt d'aller .1"lster cl des matchs de boxe dans le seul but de le lOir. KoulechO\ re,olut Immédiatement d'y aller, emmenant avec lui sa femme, la 1eune 'lCtnce KhokhlO\J, et quelques amis de l'Arelier. Le spectacle ne trompa pas leur attente. Le combar qUi n'al air rien d'un jeu fut eproUl·ant et lorsque la bande vint dans les couhsse, se presenter, Bamet leur apparut, fattgué, en sueur, son sourcil saignant abondamment. De temps à autre il tirait sur son pouce qu'il s'etair apparemment démiS.

Il fut bien sûr flatte de l'attention de, Iisiteurs, mais resta complètement abasourdi lor'qu·on lUI proposa de faire du cinema (Kouléchov preparait un noU\eau film'. Il ne pou\·alr s'imaginer sérieusement à J'écran a J'mstarde .\lax Lmder ou de .... loshine. Il alait en mémoire le Premier studio du Theâtre d'arr ou les acteurs trav-aillaient leurs rôles jour et nUit comme des possédé, et tl finit par refuser, non sans quelque hesitation. Mais KoulechO\ al·alt deja pm sa declslon. Sans presser les événements, il imIta Bamet a venir boire une tasse de thé et Bamet, qui était par nature SOCiable, accepta au,sltor. A l'époque la boxe etait reme er pas seulement dans les milieux du sporr. Tout le monde se pa'Slonnatt pour elle. Notamment les membres de la Fel. et du \'khouterna" ceux du G.I.K. et du Proletkulr. Parmi les gens du Vkh . 1 . . outemas, es ·cezannlstes. etaient les plus pa,Sionnes ' Plotr Will y .P lams, oun Imenov, Alexandre Oeinek devinrenr 1 p us tard des amis de Ba < b . . . .. met, . .Jan, len connaltre les regles, tl, 1011talent directs et cro ·h f·1 d < ets, en , aient des moufles pour ,e bourrer e coups, sauvent même · l ' Et ff . se rasaient e crane.\ la façon des boxeur,. e ectlvemem il n'etait . . bl ,. .. 1 bo B pas pen",1 e d Imaglller la vie d'artl'te ,ail' a xe. eaucoup voyaient d l' Position d'a ,lns attttude menaçante du boxeur, dan' ,,1 traque, 'orte de '>ym 1)0 1e d l avalent ' l'étre)a . d·IS 1es ., une m, u 'Iec e ' comme pu elegams demarchede h 1· JU\ement, de .L.1 pe et d'épée. Olt iJ lourde sc eva'ersmedi . . 0 . t'\ au x. n LfO} ait pcn..:e\ olr dan~ Stes" JO"

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le, battements de cœur d'une rcalite nouve Il e lentS C-oup' de pomg, . • dont ds expnmalent le temperament fo~gueux, la Vitalite et la pUtsnvergure de ,e,> reahsattons techniques. S.II1[C e

. Hier: II/usées, temples, blbltotheques. AUjourd'/Jlu: jabrll./,ues, liS mes, chanllers navals. Hier: /a culture de / Lurope. AUjourd'hui: /a techl1lque de l'Amérique. , , baron5. Hi er: sa/ons, reverences, Aujourd'hui: CriS des vendeurs de journaux, scanda/es, bruit, piétinement, course»,

clamait un mani feste de la Feks, dont les orientations de depart ressemblaient fort à celles de Koulécho\. "A bas le drame psychologique russe! Vi\'e les films poltclers et les «trucs » américains " . Tous les manifestes de gauche disaient la méme chose à l'époque. Cette passion pour le film américain n'etait pas seulement une maladie infantile du jeune Kouléchov. Elle appartenait à l'air du temps, tout· comme l'architecture ou la technique américaines. Cetait une passion sincère et pure, dénuée de toute servilité, de toute humiliation \'olontaire: positive et pratique. Cetre passion, Kouléchov en avait clairement formulé le pnncipe. Il voyait dans les films policiers américams, dans le principe du . truc- , une opposition totale au cinéma senrimentaliste de naguère qu'il essayait d'attaquer par tous les côtes. Les films d'aventure americams car il ne s'agissait pas uniquement de policiers) a\·ec leur rythme \·erngmeu\., leur peripeties effrenees, etaient pOur lui des modèles. Sa méthode de collage de petits morceaux d'episodes découpés, illa nomma .. montage americain ... Et les Amen~alns COmme les Allemands, à en crOIre Eisemrein, ne tarderent p.l~ .1 appeler " montage rU',e •. t'essentiel n'était pas dam le nom, bien sur, n, même d ans · la methode ' l ' d .lm le en tant que relie, mais b·lell putot effOrts e . 1. ln ntrepn, par Koulechm pour transformer le cinem.l russe et UI ffle d ,s u r Une nouvelle dm.tl1lique. A cette fin, il lui fa Il ,li t des courses, es Pour> . . d ... li f II · Ultes, des fustllades, des mêlees, des bag.trrc" es fixes. . .en,I blement.1\ d· a ait appr en d re a. 'es «modele,.· a, se b atrre ,-om , cc t~ ge'te,. pré·. . . . Le maintien de lI." con\ ~llnc..lnt\, Inlpres~lonn~lnr~.

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I·b

l' ~lt r~1,. que 1.1 re.1CtlOn dcddemc.I'c1.1n foudro}.IIlt,1c COunl' . - tlble • er pour lilllr 1.1 ch ure ahur"s.lntc ... Il.1\.lIt besoin ieger. !InperLep 1 t'quI 1 re,

d'un bo'\eur. comme profe»eur cr comme cle\ e. En outre. Il -rhercllJlr un CO\\ -bm. S.lrner '. fit son apparition au moment même ou Koulecho\ entre\ 0) .lIr enhn 1.1 pŒ"bd Itc de tourner un film. Le s\ nopm de Nlkol.li A"en l.es.1\ entures de Misrer Wesr .IU pays des Bolche\ ib que lui .1\ ,lit propose le srudlo avair immédia_ rement retenu son Jttentlon. Il en J\ airebbore un scenano .1\ eL Poudovkine, en essayam de rrouver un role pourrous les membre, de l'Areiler. Le S) nop is ne prevoyair pas de cow-bo). ~lalS Koulechm ne pom air se passer d'un cow-boy er apres une courre reflexlOn il mrrodul,1t le personnage du garde du corps de '\1isrer \X'esr: Jeddy, un cow-bo). Cow-bo) positif bien entendu, avec les onglnes proleranennes de ngueur a l'époque, ce qUi obligea a tIlventer un eplsode supplémemalre. Au deparr, il avait éré décide que les rôles des Américains seralem renus par Poudovkine ~lisrer West l er Obolenski Jedd) J. MaiS la situarion avait changé. KoulechO\ a\·ait il présent dey ant lui le véntable Jeddy: grand, beau, musclé, le menton volontaire, le sourire aveuglant er le regard bleu aCIer.

Simple er franc. C'etalr Bons Barner. Il se familiarisa rres \·ite avec le groupe. Habile bricoleur, il s'y entendalr a merveille surtour pour ce qUI touchair aux accessoires, aux decorset aux machines: l'expenence du Premier studio se faisait sentir. Presque aUSSltôr, il épousa la Jeune et gracieuse Ada Gorodetskaia, qui faisalr partie de l'Areher depuIS 1920. Bamer s'intégra ainsi completement a I·equipe .. Une photographie d'Ada nous mOntre l'image d'une crearure extrememenr emouvante, aux épaules frêles, aux yeux énorme~ et conhants. Elle etait de santé précaire, souffrait d'une tuberculo~e chronique er avait un caracrere faible et resigné. Personne n'auralr pu Convemr plus mal a Barnet. Elle mourut deux ans plus tard, rongée par la maladie les pi' 1 l' , II . ' r \atlom, e traval er Ill1qulétude constante qu e e "prouvait pOur un ma 1 fi au remperamenr fougueux er indl~clp Ine. \1 r. IX 1"1 1 e\ K

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ou tl 0\, 24. J. OboJe",k, (J t!tg.IlH ) , . ou ovklne l'.l\t:ntuncrlhan ,.~. KOI1lJn)\ (le borgne

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depJrt, pourtanr, rour .dlalr pour le mleu'.. L'Ecole mdir.lIre ou Il en,elgnalrroulours la bo'.e ne lUI pren,m P,l' trop de temp.,. Il n,> allait pa, rou, les lours. A l'Atelier, Koulecho\ le nomma as;istant du direc_ teur adnl1!11Srratlf. ce qUI comi,tJlr e"entlellement a mer de sa st!houette mJSSl\e, er p.ufol' même de 'cs pomgs, pour dissuader tou> ceux qui auraient voulu ,memer au'. biens er au local de l'Atelier. Barnet parncipatr peu au'. ,pectacles, smon dans les coulisses, et encore le faisait-il rarement. Il ) a\ atr à cela de bonnes raisons. La methode de Koulechm ne lUI (011\ enait pas; d ne parvenait pas a assimiler le ranonalisme e'.rreOle, l'orgamsatlon méticuleuse, l'aspect strlctemem regle de chaque geste, dom on pouvait être sûr qu'il prodUIr,lIll'effet voulu. Barnet faisait honnêtement des efforts. Il croyait en Koulechm, il cro~ait a la néce,site de ses principes pour le n~UI'eau cmeOla; Il enseignait consclencieusemem la boxe à ses camarades, maiS son instma de boxeur expenOlemé résistait à tous ces efforts. Dans la boxe, il le say ait pertlnemmem, l'important, ce n'esr pas tant les auto~a!l;mes, la connais"mce des différents coups, que la légéreté, Ilmpro\lsation, l'humeur du moment; l'important, c'est aussi la surpme, l'Impré\islbihte des gestes, l'insplrarion, la chance. Il serJIt faux .de d,re qu'il fut le premier à se rendre compte des défauts du leu -a la Koulecho\ ,. - cet aspecr schémarique, figé, affecré ... Il n'y , . le premier . pensaIt ' . sans doute pas consciemment. M aiS 1'1f ur neamoms . ouvertement. a chomr une autre voie', d' a bd· or IOsenSl·bl ement, pUIS Dans les premiers temps ' ce s d e fauts n,eralem .' d' al'11 eurs pas aussi apparents, SUrtout de pre s. l'equlpe tOut entlere etalr , . devorée , par l'enthousiasme des debuts l' b b ff . am tance eralt propice a la plaisanterie et à la ou onnene ce qUi con"\ enal! tout a fait . a Barner qui aimair bien chah ' t ' assura pour une grande part le uter . etd faire le pme . C e te spontaneite sucees es Aventures de \1 \l,~ "eritlbl d Ister est ail pays des BolcheVIks, première , . MImplement une certall1e lIlerrie ... Il éCrIVIt a cette epoque un scenario de long métrage, II1tJtulé Les qI/dire bandes et le porta aux studiOS de Rouss, ou l'on connais.,ait bien KoulechOl' et les "Koulechollem ' . Il est difficile de saVOIr quel etaIt le contenu de ce scenarIo. Barnet raconta, des annees plus tard, qu'il s'agissait d'une querelle entre quatre bandes de voyous qUI se terminaIt par la victoire logIque de la mIlice. On sent là tres nettement l'mfluence de Koulechov et le gout encore Immature de l'aureur, mais il ne faut sans doute pas traIter avec trop de mépris ce genre d'essais, car Ils SOnt révélateurs de ses premier; penchants artistiques. Le scenario dur plaire à quelqu'un. li fur retenu, on donna quelque espOIr a Son auteur pour se debarrasser de luI. Pendant deux mois, il vint presque tous les jours au servIce des scenanos demander des nouvelles de son oeuue, en se déclarant prer a la rerravailler et même à participer à la mIse en scene. Au pife Il espérait quand même roucher un minimum d'honoralfes. Personne ne le decourageait vraiment: il insplfalt sans doute de la ~ympathle, et peut-être du respect. Il finit par comprendre qu'" se faIsait des illUSIons et .,ongealt à mettre fin à ces allées et venues d'~ut:nt plus que les studios se troul'alent a la périphérIe de la "Ile et qu Il n avaIt plus d'argent pOur se payer les déplacements, quand ,oud,am, comme par miracle, la .,.tuatlon changea du tout au tout. \ alentln Tourkme . d ,cmeaste presugleux, auteur de scénarIOS et amI e d l' ' Koulechov (Li faIsaIt p' ame e equlpe qUI était venue admirer Barner :1

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1924.~. KOm~lrO\ {lcborgnc) ....

,ur le nng) l'Jrrêta un Jour d.ms un coulOIr et. lUi ~emanda ce qu'il deve_ nait, Lorsqu'il apprit que Barnet venait a pied a la «fabnque .. , To ur _ kine le força pratiquement à accepter cmquante kopeks pOur rentrer' ils se separerent .. , Jusqu'au lendemam. ' Et le lendemain, en venant clopm-c1opant chercher son scénario, Barnet se Vit proposer de participer .1 la realts.ltion d'un autre scénario qUI ressemblait de loin au sien et qui, lui, .1\ ait deJiI eté accepté. Il s'agissa it d'une adaptanon du roman de .\Ianette Chaguinian, Miss Mcnd. En 1926, faisant le bilan de ,on travaIl, Koulécho\ ecrivait: «Tout ce qui a été fait Jusqu'a pre,ent par notre groupe doit être considéré comme un • barometre de la rechmque cinématographique soviétique, de notre profeSSIOn, de norre savoir-faire, et non pas comme des films acheves.'. KoulechO\ faisait bien sûr le modeste. Les iluentllres de Jllster \restest sans conteste un film tout a fait achevé. Mais ce qu'il avait transmis de plus unporrant a ses ele\'es (er plus particultèrement a Poudo\ kme et à Barnet , c'est justement ce "baromèrre •• de la technique cmematographlque, ces habitudes professionnelles, cette vision pratique de la realité. Et bien Sûr aussi le goût de l'audace, de l'insoumission créatrIce; er un amour Jaloux et passionné pour leur profeSSIOn ' .

Noël Burch

Harold Lloyd contre le Docteur Mabuse

C1t3"'903n tlfee d'un artlclt: de Koulechm' paru dans SOL·tesk. oie Kmo no\embre-d. écembr< d, r 4 .~p. 1'6-,r . LC' texte Integral figure !I.()U~ le [J[TC .O ur' Flfst Expenencesv;; anft C.0J1ogIC' de !tmald I~v JCO, J\.uJeshov on Ftlm. W'rt ttngs of KuleshOL', U111sot) .forma '"',. Rerlcclque litteralemem ccne cvocauon, bstttuantaXlenomdeBa u d l ' ltt w k t cnet, ans es SOu\emrs qu Il 'lIgne avec A. Kokhlo\""l, 50

mu ~ ou 9"') On tr d .d la plaquene 1 k '/ h OU\C une tra UCHon allemande du passage ClU: Jn .. 1~-- R h ~ lmu es ou. , H()t..h'ichul~ fur film und Fernsehen der DDR Berlin, K()ucnnl~~\,cfi 1 \\Issemch.ütllche M.HcnaUen " pp. "'0-77). L'autre \ü'uret: de rC;J.h!)3teur l~~r~ p~Z~~ I.~ textes de Barnel puhllés ICI: Comment Je o,Ulo, deHnu , CIt ..ltlOn lifte d'un amde d hovonfllm. op. Lit ~~ru ans kmo, no 10, ] 916, P J. R. Lt\la'-.:o, dan, I\.ult's \l:'orkmg... "pp. 1 143 . en donne l'mtcgralltl" soous le tltre Wh~ J .un nol E.n fait, Koulechm qUI Ot tourne 1 cl. . , , rcpond a se., detracteurs d 1 P U'Ïo tPU'''' "ellt" mo, .. }' (,lit mOinS lemode\tt' qu JI III que: de l'appOrt de \.f t ' ~o oglques en argualll de la nature I.'sM:nudJe-ml'lH (t· .. hlllIS er \0\ ne et: du Jque nou, attendlon, ,1\ ec Impatience O "Ion~ nou~ p~lSSI ~ , le procham Godard ou le dernie~ film de eUb.l ou du CI~léma Nova brè"hen. C'esr que \11s5 ,\!t'/ld esr 1 un des prelTIlerS films a lIlcorporer une disranciation pedagogIque (brechtlenne ,1\ant la lettre ) à une forme de cmema populaIre. C'est S,lOS doute ,lUtant au caractère rocambolesque de l'intrigue qu'à la pohrique des auteurs qUI Imprègne l'hlstonographie du cinema que \f1S5 \fe/ld doit d'être tombe dam un oubli aussi total. Le film se présente en effet comme un me\odrame d'aventure bIen dans la lignée de Pon~on du Terrail on) rencontre même le theme de la paterntté cachee et prestigleusel. Une apprécIation superficielle pourrait même conclure au \ ulgalre placage d'un argument de conJoncture sur la vieille trame feuilletonesque. Il s'agIt en effet de sensibiliser le public soviétique de 1926 a la menace que represente encore l'encerclement capitaliste 'nous sommes a l'epoque de la NEP, avec les illusions de détente qu'elle pOU\ ait engendrer , 1\1aIS si le cénario de Barnet et d'Otsep est fidèle au feuilleton de Marietta Chaguil1lan dont li est tiré, celui-ci esquissait déjà une dialectique qUI dépasse de lamie simple placage dans la façon dont y est ren\ erse l'un des rhemes essentiels de la presse dite féminine comme du VIeux melodrame: le Grand Amour entre le Fils du Patron et une travaIlleuse de Son Entreprise. Egarée - comme dans un rêve de littérature de gare justement - par une séne de quiproquo extravagants, ~IIS' Mend Ignorera Jusqu'a la derl1lere mmute la dure vérité: le beau -technICIen Johnson. qUI la poursuit de ses assiduités n'est autre qu'Arthur 5torn, Son ennemI a double titre: en tant que femme (il est comphce du meurtrier de SOn fils adoptif) et en tant que travailleuse (il dirige l'entreprise 'b l '/C, 1 . qUI l' a renvoyee pour faIt, de greve). MaIS le pu UI, conn aIt la lenté d '1 . d' , f' epulS es prelmeres scenes. 1\ s'agIt là encore une Lon "CatIon-retour d l' 1 1 d nement e aparté du mélodrame bourgeois ou e \1 se Ucteur provoq 1 f ue e nSSon en avouant ses VIsées lubnques ,,' maIs \ans lamaIS rel 1 d manIer 1" e er son appartenance de classe ce que Lllt e e exp IClte chac d. ' une es appantlons de Storn. 104

Or, 1,1 gr ,1I1dc t rou\ .ulle de, CI né.1stes est d'a \I))f tramporte ct erendu ce détournement l1.1rr;ltIf .1/1X ( odes de t,'page nnématfJIIT.JphI.JlIes n p,lge pc" genre , par st~ le, par culture nationale '" ,d'a\ClIr faIt de Id · ~11 . Ile enrre Je, dcfen,eur de la parne du sociahsme er le~ mall'all b,1t c1l1ge5 du grand caplt.11 une lutte entredes types clairement IdentifIes. Er ce parti pns rnét route sa slglllflcatlon cnnque lorsqu'unecollillon entre dl fférents type~ de'tabllise J'illusion pathetique ... maIs sans pour .Iutant suspendre le flux dl plaISir qUI ancre le spectateur . dans . le film. .llrs5 Ilel/d,

r . Ot,epetB. Bamet, 1926

Il nou' semble que par cette tent.ml e de dl ,llecti,cr un genre populaire J des fins d'agit-prop \llss .\lelld met il lour des problemes, propOse de, solutions qUI sont, quoi qu'on dise, roujour, d"lctuahté. Quatre Jeunes americains "demoLr.ltc, · - deU', reporters, un employé de bureau et une dactylo, .\Ii" \ -1\ un .\tend - ncntent par hasard l'existence d'une diabolique Lomplor. Ourdi p.lr une m)sterieuse orgam,ation capitaliste l'ouee ,i la haine de l'L .R.S.S., celui-cI consiste il vendre aux SO\Îetiques un lot d"isolateur, de haute tension qui degageront par commande à distance les miLrobes d'une épidemie fatale. Ur la piste des conJures. le quatuor s'embarquera à destination de Leningrad et finira par les confondre al ant qu'ib ne pUIssent mettre à exécution leur funeste des,em. Le conflit au centre du film oppose donc. selon un schema certes familier mais qUI n'en reflete pas moins une realité permanente, des progressistes nord-amencams a leur, oppresseurs capitalistes. Et ce conflit entre deux tnterêts de classe, entre deux Ideologies, se double d'une .bataille_ qUI oppose des ty pes cinematographiques. D'un côté l'on trouve les ry pes democratiques, Les acrobatiques reporters Barnet et Fogel', l'employe bouffon Tom Hopkins et la dynamique Miss Mend Sortent tour droit du cméma populaIre amérIcain, qui des Mystères de !\eu' York - .\Iiss Mend, Bamet - , qUI de Mack Sen net - Tom Hopkins - , qUI des deux a la fOIS - le photographe Fogel, amalgame de Harold Llovd et de Douglas Fairbanks. Face a ce, rescape de Hollywood se dressent deux être sortis tout droit de l'univers germanique de Fml Lang et Thea l'on Arbou: ce sont ~rthur Stom et ,on mauvais genie j chltche, en qui le spectateur de 1epoque reconnait Jlscmtnt Freder Frederson et le Docteur Mabuse. De surcroît , les Images qUI ren d Cnt compte de leurs sml~tres . ma11lgances som chargees de t 1 d ' . ous es ,Ignes ececmema allemand qu'on appe II e

d'un tout autre ordre pUisqu'elles renVOIent a un style et même a des films preet': \l ùbus,: Il' joucur est e~o~ué a travers le personnage de Tchltchè, mais .lU'SI .1 travers celUI d ElIsabeth 5torn qui l'aime du même amour m .lsochlste que la malheureuse Carozza vouait au fa"ln,lOt Docteur; c'est \1l'tropolts que rappellent Arthur 5torn et le labor.ltol re de Tchitchè; enfin le cercueil de Gordon Storn qUI s'ouvre en pletne nuit dans la cabme Vide d'un naVIre rappelle une certaine scene

as~z approximatl\'emenr CI expre~~I(mnI')te » .

de Nosf eralu. D'autres notations se réfèrent plus généralement au trLlIt, qu,1I1d le peup 1e de N'Il'OllS Il' , t .t nOurri 1 d' . . 1 ndre r,1 pu, ent.lIne, dl' ',IUI.:l"Un, 1 UR~S pourr.l.l ors re 111

') e l,C'-lp01r ~1 u''\ rr ~1\ •llileur, 'lmeru.:,lim , cer.l,es p.lr le, PlIlkerton .111• '(llcl de' )(Orn et de, Tchache, et dom l'enf.111t de \'1\1.111 c,t un peu le m.u r\ r . Pe ndmr • deu:\.. decenme, ce ,er.l LI un peu plu, qu'une \ ue cl e

l'e,prit. J'Ignore tour des lIltemion' de, .1Uteur,> de ce film, Il n'e't peut-être pas alere que leur mal1lpulauon-dc'trU(tlOn de,> codes populaIres obeIssa it a des conslderauons theonque, du même ordre que celles d'Eisen stem , de VertOI ... ou des clllea,te, cub.1Im de l'ICAIC pour qll1 le détournement de cocles populaIre, fut, pendant un temp", un SOUCI maJeur \ \l orl d'III! bUrc.lIIcr,l/C, LI Rite dcs Cocho/lS ). Tourefo" \l/ss MClld est a la fOlS trop beau et trop bIzarre pour !"1I0Ir été tout a Lm par hasard,., en ce heu .. , et a .:erre epoque

Rôle.. tenu.., par Barner ]ul-memc: el pM raCleUr \ . Foge!, procedé en clm d'oeil qUI, a un certam nl\eau, nou~ In\ I[t: a ne rJ~ prendre~ ce .. «Amencall1s trop au pied de laleren:. l Rule tenu par le remarquable aClI:ur Ihmkl. vedette du Baiser de \1tlry Pu-kford 191"" de KormlO\ qUi joue: ICI T chache . 1 Y compn .. l'epl",ode ou il ..e noin.:n la pt:.lU pour pOU\Olr regagner son domicile en Ilquerre. ~Lene qUi Intentent comme une Innoume .. antlcipacion de 1.1 mort d'un nOir mu:mnu. atteInC par une balle pt:rdue ' , ,u ,çlte ep 'c> P )ureaucr,ltIe ou le nOll\e,IU cltol'en \oVlenque, B er (k' n' , ' b Room, Bon' .Irn lIers auteur" Protill,lIlo\, 1:- rmler, A r,lm

:r.

1 l 'i'

gen, du ,onet resteront Intouch ,lble .. , c'c,t \[,11, du mOI11\ au"' ',Ommet, l. :\\ ec Fndnch Ermler, B.lrnet \ ,1 paruger un temp" la réputation, alor, plutôt difficile à porter, de produire au Cl11Cm3 I11suffisamment ideolo_ glque, encore trop lié au" mode le., etr,l11ger, et, plU!. grm'e, trop super_ ficiellement implique dan, la neLl\e realIté so\iénque. La comédie de moeurs, la sanre, n'e"lgent-elle\ pas pourtant d'être au présent? Et B,unet lUI-même ne re\endlque-t-il pa, sa qualité de cinéaste du présent? Bien ou mal, j'al tOUjour, es\ayé de montrer, d'exprimer l'époque contemporaine - G. Sadoul, DlctlOllIwire des cinéastes, Paris, 19651. Le contemporaIn, \oib le lieu du malentendu. Il y a cent façons de l'apprehender. Pour l'art singulier de Barnet, le contemporain c'est l'epoque saiSie dans sa quotidlennete, c'est le présent perçu, subi, assume dans l'ordre de la banalite de la \ie. On pourrait parler d'un néoréalisme Sile réalisme de Barnet n'etait toUjours nimbé d'une sorte d'etrangete, couleur de surréalisme. Ses heros ne SOnt pas hérOlques (même dans Okraïna, ils ne se savent pas heroïques quand ils le SOnt). Généralement naïfs et démunis, du molOS au départ, l'existence leur complique la vie et ils tâchent de se mOntrer à la haureur de ces complications. Les grèves, les combats, les retournements de Sl[uation, les fraternisations, la solidarité dans la guerre etdans la paix, tirent d'eux des comportements spontanés, tOut de simplIcite, naturels, gel1//l/le. ViHe l'extraordinaire banalement, c'est une grande force; c'est aussi une grande source de poésie et d'insol~te. Cene quotidiennete engage bien Sûr le politique, se répercute sur 1accueIl que les protagOnIstes lui font. La Jeune fille au carton a chapeJU parle d'un emprunt d'Etat, des problemes du logement, de la migration des ruraux vers la ville, des bourgeois dans la NEP; La malsun de la Place T b nara " ( 19 28) traite en outre de syndicats, d'acnon rou CiVique d"l . .. , e eCtlons; Okralna dénonce la guerre impénah>te de 1914-18, l'ex 1 . P Oltatlon capitalIste au CivIl comme au ITIllltalre; Au b urd de la mer bleue . , 1 d 'f en 1936. 1 evoque a e ense du pays ,>ur le PaCifique (on est .' e Japon apre, avoir pratiquement annexé la Mandchourie desta b11Ise toute la Ch d , me u nord et travaille a sa conquête) la coll,lboration de 1 us me et du k Ikh ' ,1 a OIC, la solIdarité de l'industrie avcc 1',lgn cu ture. Dans les quatr fi 1 e 1 m" e personnage le plus att géncreux, le plus lUCide e'>t une jeune fille. Eloge de la

fe1l1lnlré. .. us ces theme,>, plus que des rhemes, avant qued erre de, [hemes tv1.11'>to , " " , ' donneô de la realite. Ils sont \ ecus en tant que [elles. l.a/eune sonr d eS ' f ' , fille au carton a chapeau n est pas " ait" pour servIr 1emprunt a lo[s, L1 e la Place Troubnala pour railler au syndICalIsme, Okraïna 1/louleYee par l'enthousiasme collecnf, Parachla marche longremp" .1 la tête d'un Joyeux cortège militant et soudalll se retrome abolument ,eule, sur une place Vide (La ilia/SOli de 1.1 Pl,lfe Iral/bl/,IIJ . Le Jeune cordonnier Senka quitte le defilé des grenstes pour aller dr.!guer une belle p'lssante, et bourgeoise pardessus le marche OhJ/lIJ. Qu'il ait ou non un tOit, lIya campe a même le ,01 et n'oublie pas Charlot bien sûr) de S') comporter comme d.ms un Hal domiCile W Tel/Ile jille.11/ C.1r/oll.1 chapeau . Deux prisonnIers de guerre s'enseignent des tOurs de carte aupres d'un camarade monbond Okr.lÏlI.1 . • Pour moi, j'aime les choses drôles dans un drame et les e1éments tragiques dans la comédie, C'est question de propoTtlons, pas toujours faciles à trou\er» (Boris Barnet, dans Georges Sadoul, D/c/lo/lll.1zre des cmeastes, Pans 1965). Cet équilibre, dans lequel s'Illustrerent un ChaplIn et un Renoir, chez lui non plus n'est pas une \ ame formule esthenque. Il expnme avant tOut une morale une ligne de \ le: la rigueur des temps, les servitudes du politique, les ~ouf­ frances de la guerre serOnt surmontees, compensées, équilibrées dans la bonne humeur, l'amitié et la volonté têtue d'être heureux .

... à la poésie Le dan; 1e clllema de poéSie qu'il va , -gond Barnet. toutef01;, c'est a\ erer, et d'abord d Ok' ans ralll.1, Son chef-d ,oeuvre. Voici Barnet parmI les "no\ ateu". q UI' revo '1 utlonne pour son compte non plus les sUJets ma!> les codes l'e Il ' ' V,, ' emure. ne va pas "plus 1010» qu'EIsenstein, erras ou DO\Jenko 1 r'l " . . son u ' ,1 pie eur " a) deconstrucllon a l'élaboration de nl\ ers personnel CI ' observar 1 l ' asslque, LI Jeune jzlle au carton à chapeau 1 es reg es qu'on d ' ' " ordonnance d f, ' l' Ifa par commodite gTlfflthlennes: une es ' , "e la co h aIls rca l'te Jusq ue• d an,l eur Ifrealzsme ou Itur (.IIH,II' , mpre enSion ImmédiJ ,d, 'h ', ' t un fIlm d urant le demI s 1 9 - lec e avant 1 17 avec un tel charme et de telles resonances, une telle f ' f' ' ectlon, ut-ce la fameuse et Justement admlre e 7 rt 1ogle de G k per D or 1- [ IcllCmnatre des jilms Pans 1965 ). Cela est . . t:X~Kt\ encore u'o ' , m. q n ne VOIe guere la v ie d'avant 17 cha Bamet, infIl1ICnt mOIns que chez D k ons 01. Ma" Donskoi, avec sa trilogIe, rc"u'126

. c un 1lIre.

JI . faIt. du GorkI et du VIctor Hugo. Il reconstruIt une

dt figurée de)a par une ecnture et un style. Barnet est son proRu.,,,e tr,lns .' d . C'est lUI qUI refaIt le mon e, comme" sent, comme il veut 'l pre ( f1 rre qu'II soit. l



Encore sur «A u bord de la mer bleue» Il s'agit à présent d'avancer quelques exe~ples susceptibles d'Illustrer la "déconstruction », la reconstrucnon a 1oeuvre dans Ali bord de la mer bleue. L'ouverture est un modele de dédramatisa tian. Apres des images de mer déchaînée, on VOlt de lom deux naufragés deux fOls. On les voit ensuite d'à peine moins loin, hIsses a bord d'un chaluner par quelques sauveteurs. On les V'O lt enfin qUI dorment dans une barque, ev'eillés par une voix féminine qui chante. On aperceH3 seulement plus tard que la barque etait remorquee par le chaluner. RIen de particulier dans ce récit, pensera-t-on, rien si ce n-est qu'entre ces quatre plans d'action et en avant du premier, Barnet a disrnbue dix minutes? quinze minutes? de plans de ciels, de crepuscules, d'aurores, de contreOkralna, 1933. A droite, N. Knoutchkov ,Senka

our' , de \ aguc, - \ ,lgue, en ptll1\ gcner,lu"\, en ...gnh pl 4 m,, ra. 1entle, . ' • l ,I((derce s , d,l1re, OU d un nOIr d epoU\.mte - Image, qUI, elles , n'e r.l(ontent ncn.

Inl.lg111"1" cette ouverture traltee en b.mde dc"mee. L' ' action occuer 11t qu.ure c.I>es, le p.l\ ,.lge et le, c1emems s.ln, hommes en a ecu peP r,llent une trent,lme, une quar.mt.1111c d ,lutre." megalement re'p'.lrtles entre ces quatre ,euls carre, dr .lm,mque". Le p.l) sage, selon Elsenstem, èwt la mU51que du film muet. Il e,t ici la mU'lque du film sonore. Ce n'c,t pa, un naufrage que B,lrnet Tepre;, 1111', c'e,t un poème d'ima~es, de mots nous avons \ u que la sequence comporte troIS cartons', de mu"que et de chant qu'd dcd.mle pour nous. Le comre-Jour, le silhouettage, les composltlon, en ombres chino!',.:, ra idem ici et plus loin a ,dere,lh,er- ,ubnlemem l'image, a l'alleger de ,on poids d'existence, comme le mot e't plus le!!,er que ce qu'il nomme. Cette présence du paysage hors-action, se, f'l1 m, muets ): \"u en pl'1I1 genera l ,Im ert 't d ,\1" le paysage l b ' , , 111 pe"onnage (JI tlll ant ou he"unt emre ,'élOIgner e>( rc\ l::OIr . , élla cour.,c. cl, e\ lent comique avec une attendri. s,ante ' elcg,w ce'Ce qu Il nt ,eralt pa, filme de pre.,. lime ' AI res(C a ra ppuner lt plus msolltt lOcha et y o u "seo uepn., f ' de ~1..IchJ.. Youssouf e,t de, deuX Ir 'ont ,

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1

128



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lus raSSIS. On l'a vu dès qu'ils om miS le pied sur l'ile, 1 leu"\. e p . d S (la campagne de plu' ser ' Ilem ent de femmes et de vletllar ' essen ne!eln et les jeunes ,>enent sur la flotte de guerre du Paclfl' . peup lee i'" . heb.ltSOnp pec . ue des bonnes f emmes." s eronne-s excite AI'IOCha, et e) "Rfd len q tifier: .. Des femmes.. U n mann . AI'IOCh . du qu' a s'est preten y oussou . e frecsé le docteur, a passé la journée a la vd'1 e d' ou Il a rapmalade, u . ff re,tar deSOlr,a l' M ac h a;1'1veut . ab re quetetuncolher.llleso Porte un oude force' Youssouf intervient: ..J'ai a te parler!". l'embrasser , Nous sommes sur le chalutier, qUI roule et tangue. Macha est jour. , . d'AI'IOC h a; p 1an non . 's du bastingage songeuse, PI an non situe J~Kpre ' .' ' ' SItué de Youssouf. La mer au ralenti, - mlfOlr de la tristesse pensIVe de Macha. En plan rapproché, pari am a l'objectif, Youssoufévoquecerte affaire. Où est-il? A qui parle-t-il? Il faut longtemps avant qu'un mserr montre les kolkhoziens rassemblés dans la salle du club. Comme Rodrigue ruminant son rourment et ses contradictions, Youssouf poursuit devant nous ses «stances ». Plan rapproché d'Aliocha surpris et irrité et, enfin, les choses s'éclairent: Ahocha demande la parole, monte à la table du Comité et tente de se Justifier devant l'assemblee. Macha seule (en gros plan ), déçue puis étonnee, tire sur son nouveau collier. Les perles s'en dérachem une à une, tombent au ralenti, brillent puis s'éteignent, tintant quand elles touchent le sol. Ou est-elle? Qu'on ne l'ait pas vue parmi les kolkhoziens ne sigl11 fie pas qu'elle soir abseme de la réunion, d'autant qu'elle est présidente du kolkhoze). Plan moyen: Aliocha est seul dans une cabine. De nomeau le chalutier; Macha sur le pont, assise; \ agues tumultueuses que le ralenti change p~r InStants en etranges nuages. Plan moyen: ~lacha "ur l'ile au"\. cote, d un homme (YoussouP ) affectueu"\ et prévenant. La mer rerroU\eon mouvement normal. Dans la cab11le qUI tangue et craque, le montage alterne d l ' . 1· es pans amencams d Ahoch.l ,ur un bat- fl anc et d es pan,

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pour Aliocha qui souffre le m.JT(~ re. Au dehor" !\bcha ,>onge dernere elle, on voit b mer aux moU\ements r'llenm ). Et pUIS Youssouf 'e reprend: «Je ne te donnerai pa, ~1acha! le tangage crOit, la mer enOe. .Alors c'est la guerre!. crie Aliocha. ~1acha tombe dan, la cablll e sur les deux querelleurs (ib etaIent donc èIl,omble? ) en même temps que le violent paquet de mer qUI r.1 arr.1chee du pont. Comme on peut \oir, ce decoupage e,t bien plus decousu que celui de La l'ie d'u" pomplcr "mérlc,ml! Rien ne peut lui rendre sa cohérence et sa légitimite en dehors de ce que l'c,thetlque sO\'ietique du montage postule, à sa\oir: la libre reLmon d'une ,>ulte d'e\enements par un narrateur qui les rapporte et le, illustre a sa façon, sacrifiant à l'insolite et à la fantaisie du poème la rigueur logique et chronologique du drame traditionnellement coneu, au ClIlema, comme un reportage ou un documentaire fictifs.

De l'ingénuité, du rêve, de l'utopie .Feux du communisme· se nomme le kolkhoze d'Au bord de la mer bleue. Natacha, Parachia, Manka, Macha sont des jeunes filles juste sorties de l'enfance, qui decoU\ rent le monde refusent ses coins d'ombre et parient pour la bonte. Tous les heros d~ Barnet à des degrés divers, SOnt des naïfs. Barnet pnvilegie l'ingénuité comme si dans un monde neuf une hIStoire neU\ e se de\ait de retourner elle aussi aux commencements , , a l'epopee et au conte qUI sont aux arts ce que 1enfance' est a l'age . adulte. Avec 1a genu II e"e,1 ' esprit d'enfance, la soh-. dame,l euphone la pe' che d A 1 d . . ,ans u "" de la mer bleue, a des airs de d R grandes regates qUI al1lmalent 1 P .. e ans e ent ClaIr les hero~ de Barn-t ' ff . ... s a airent a conCilier "amn" cl ' Jusque dans les te . d 1 le e tous et le, problemes de chacun. mpetes e a guerre et d 1 l " generalement chez Ba met I l e a mer, e monde reel rc'. et es cou turs a p . tout juste un peu pueril parf . eme trop roses d'un beau re' e , OIS un peu dangu . , . , 11 y aurait une belle etude co . cr.l· 130

1 Zochtchenko ZamIatine, Vsé\olod l"anO\, mal; aussI bien ' 1 Plon te s ak et Andrél PlatonO\. Le pOU\Olr retint souvent eurs 1 Bons P1 nI, '" , ... es pour opposmonnels alors qu ds etaient avanr tçut vendlouvrag. dlbrant ferveur et luci d l meme ' Ité ors gu '11 5 transpo~alenr ques, equ , . . d "J'illUSIOn lyrique », sur le regIstre de 1 hyperbole, aux dlmemlons e l'épopée. Les herbes/alles de TchevengourlPlatonov, 1918· est en fait l'hi stoire d'un Don Quichotte soclaltste dont Rosa Luxembourg est la Dulcinée. Le l'etour de Bouddha I\·a no\, 1923 depel~t la poursuite d'un dessein fou et noble au selll d'un immense chaos, rne qUI Vire au cauchemar. De ce grand remuement d'après le deluge, de certe Babel sage et extra"agante où chacun, parmi les meilleurs comme parfOIS les pires, pretend refaire le monde au milieu de J'inertie. l'hosriltté, la frarermte, l'enthousiasme ou la cupidiré des autres, Barner donne une \·erslOn tendre, pacifiée, généreuse, constructive. Il garde l'espérance: il r~tir~ le cauchemar ou bien il lui accorde un sens qui le relatl\lse, pUlSqU d n est plus qu'une épreuve nécessaire. Au quotIdien, fùt-d des ;Ius dlfflcdes, il apporte «la dimension du rêve agi" Jacques Carreau, Paul Eluard dirait qu'il le remet au bien ' . 16 juillet 1984

J /. \f - • l' \n.. ht.' Il.ln .... 1qs., t t. fJ~d" ,1 f' ';C.l1'31l0\ p.truedJncou . C'est 1. F. POPOI qUI le présente et, selon le compte-rendu pubhe d,ln, [...11/0 du 21 fél rier 1935, il dili,e l'OtU\ re du Cll1eJ'te en deux periodes: b premlere 1 il de MISS Mel/d a Tru/tbl/.l/J; elle e't Lon,muee d'oeul res hardie" mais brouillonnes. La "conde commt:nCt' al ec Okr.7iIlJ. L'artiste a mùri, il est passe du -truc- amencamse a l'imagt: plell1c. Il a renonce Cl la pacotille, des .procedes. et l'a au but alec detenl1lnanon . POpOI' compare ici Barnet a T chekho\ . Barnet prend emulte la parole et, souscrivant a la penodlsanon proposée par POPO\, prec"e: ,Pendant la premlere pénode, j'al acquis la maîtrise de mon art pour parler a plell1e 10lX dans Okraïna. » On projette ensuite quelques fragmt:nt' d·A. .. bord de la mer bleue, le film auquel Barnet travaille alors, qUI 'Ont acclamés par l'assistance.

Ra.ppelan le: Contc:xte de eTt f i l . d d RIChard T vl . Q L I)rml.l e en Clt..lnl es çremlC'C5. hgne~ dune tru t.: e SO\tctlque J n~~' Il uan Ort ... (1 hl'UmIJIateur. Puis Il tourne a,'ec une rapldite et une bClhté mcroyable son premIer film, La Jel/Ile fille.lu (.JrrOIl J Ch.lpl'il/l. Mais cette iacilité comporte aU"1 un aspect neganf: elle frise la superficiahte. Le tournage de ,\105CO/l t'Il Ocrobrl' ne dure que quarante Jours; maIs cette \ltesse ,ertigzneme ne connent pas au sUJet: il se laisse filmer et ghs>e entre les dOIgts. Voiclles bons aspects de Barnet: son humour leger et musIcal, la simpliCIte et l'humani,me de son écriture cmematographique qUI atteIgnent leur expressIOn achevee dans Okr.Jllta. Il ne s'agit plus iCl d'esquisses cinématographIques, mais d'un ventable film. Le style de l'auteur S') exprime enfin pleinement a,'ec une profondeur thémanque et une conviction Intenses. SI A rOliesr Tlell de nOI dIt Youssouf) . L'île d'Utopie Mais sur quoI porte le renver,>ement annoncé? Sur deux aspects de l'île: d'une part, les deux hommes constatent rapidement' Plan 1'>:0 52 qu'elle n'est peuplée que de femmes. C'es! en quelque sorte un .l'>:ouveau monde amoureux » dont Fourier étaIt allé chercher le modele du

on empêche tout fantasme édémque de surg'r. D'autre part la communaute de pêcheurs est orgamsee en kolkhoze, mais c'est moins sa logique économIque qUI est mamfestee que des traits d'égalitarisme, d'harmome, de bonheur. Cene communaute vivant de la pêche et un peu de la chasse offre aux arnv.mts l'image d'un monde pré-industriel, pré-monetalre, non-hlCe "non e,choeursdefemme, .. off • . Pui, ,commcAI . I O c-h .1' 1eve,on pond, v as'" d.lm le cadre ' I~" b ras ' c h arges ' d fierre, , fhace a l\1.lr'o., ~lacha entre . A llaC a ne peut . la reconname comme chef du kolkh oze d' ou le qe .1 ets. quo d ans le dialogue qui 'en,ult. UlprOVers la fin du film, le kolkhoze FlJlIllllc dll COIIII/11/I1lSm C s _confronté .. au monde '0\ lenque norm .1' 1» . Un carton dit· . «P , e trouvera '. 1 letJII l'el't'lIe",elll. (1a fin de la penode de pee • h e ) et 1e p 1an sUlVa . ar 01110/1 tre une ville au gre d'un mou\ ement d'appareil qui part d' . nt monsta,tue en p,led de Lénme bras le\é et aboutl't a' b " uneldmmense bl b un anment e b ' . rem 'uquer é eton anc,l'cub Ique, surmonté de l'enseigne Club . 0 n d Olt 1

~:~:at~o:;~~~~ toute mstance polItique dans ce kolkh'oze. La ~:I~: et tian de taille sur ce

d~ scenano IItteratre laIsse apparaître une réduc-

grande parade naut;qO~:te' pUllSque clhefz .~1ints le film s'achève sur une xa tant a a OIS le dé' 1 d productives et les dirlgeant< 1" d \ e oppement es forces , po mques u pa"s D ' h repondantauxnomsd St / \ }' epUissantsc alutiers h/ e J Ille,. 10/010!' Va flots tandIS que de la S d ,roc 1 av, etc" fendent les tatlon e mach d • M.T.S. _ Stations de h mes e peche (analogues des . h' mac mes et tracteurs - d 1 pec e i surgissent sous le ,1' ans e secteur de la Sace amati ons d 1 f 1 d ' e a ou e es bateaux portant 1es noms des meilleur; fil , d e 1a RepublIque' B" B ' ,>uperposltlon de; machine' d Ch ,eT/a, agl/ITOV, erc, La , et e, efs c l ' d " «r)thml'stupehant.d u mme ans 1evocation du e,ouvrieresdelapOis ' re.1U dans le \ entre des ' sonnerie en fonçant leurcoupOlS'Ons en chantant. 8 000' . pOissonspafjour»! Dolt-on en deduire qu'A u b ord de la mer &/ . ff cette il II l'gone m,ulalfe 1 eue a re, par le biaiS de ' 1 d ' une .rep Ique» Uto u moment ,ecouee par le, cff d' ,piSte a a socleté SOVIétique , . et, une repre" d assassme en 1934 et les v a ' Ion e masse (Kiro\' a èté m ')' Q " gues d arre,tanons d' ence. u d loue !\1.!rx contre' h opposants ont comB faut y regarder de 1 .. e, emiers ru,ses? , l' , P us pre,. 1. Ile ct Son kolkh I~O es, preserve" de qui c..e p 10,'- 'II Olt Sont donné" t:otnmC d' d ,. " ,c al eur, (ou 1 • esor re qu ds vont connaître sera 1. [. d P UlOt Partout ») ct le tent conlomtement " e ait e deu le '"' Olf techmque 1. d x etrangers qUI ,tppor, currence • 1alOUSle, ' d ).,slmulan()11 t l'' e e'lf Ct ,e, (oro Il alrr,· (,:on · • ra lI~on. . >

150

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j\.1J en méme temp~ 1.1 communauré de ces pécheurs est constituée sur is un /lla/lqIN: les homme" en sont absents (Ils sont en Orient, dans la

notre du p,ICifique, apprend-on ), et c'est le retour de l'élement miÏle (plutôt qu'exténeur J l'ile qui va semer le trouble. La société idéale de Thomas More - qu'il sItue dans l'ile d'Utople- prône, on le salt, la vertu du travail ("00 en Utopie, l'oisil'ete et la p.!fess sont impossible » J, la transparence des rapports huma ms e ("chacun, sans ce;se, exposé aux regards de tous ... ,,), la condammation de "l'argent-dIeu » au serVice du luxe et du déreglement. On retrouve ces valeurs dans la doctrine du . socialisme scientifique' et on peut donc penser que le film n'oppose pas tant - sur un mode nostalgIque _ la société idéale à l'existante qu'il ne vise dans la societe socialiste sa composante utopiSte. Sur quoi porte les transgressions de la morale sociale commises par les deux voyageurs? Fautes La première rencontre entre Ahocha et Macha met a malle dogme de la transparence: _ il ne perçoit pas Macha pour ce qu'elle est (~1.: - Que cherches-tu, beau citoyen? A.: _ Le chef du Kolkhoze. ~1., - Par Ici. A.: - y il personne!); _ son ordre de mission est effacé et sa propOSItion de travadler comme mécanicien paraît une \'antardlsc;

_ d répond à une chose en pen,ant il une autre (;vI.: - Elle vous pl.lit? [la chaloupe]. A.: _ Oui, beaucoup! [II reg.ude ~l.1cha~); _ il se vante (de pOUVOIf rép,uer aus" bien une motocyclette qu'un avion). C'est certe scène qui \ il d'ail leu" dedencher b fJute d·Ahocha. ~ \.1', Les passages du scénario de K. Kims que nouS donnons c,-de;~ou, appartiennent au scénario httérJlre, texte propo~e aux "trudlOs et que B. Barnet a choisi. Jl a été écrit enrre Je 1- fe\rler et le 3 m.u 1934, pu" retra\ a,lIé par M1I1ts et Barnet pour et.lblir le decoupage. le tournage prit fin en j.1n\'ler 1936.1 Mo,wu d.m, les ,rudio; MejrabpOIll où furent tournee~ de!urce 1agroUl Il e, f ait d es bon d set Par 1111 Il lers, par Il,lI ' hat de lJ queue. ' h èrc~ de 1'1 POI,.,OIlnenc qUi tr~l\ ~lIl1ent J un ryr me ..,tuA bOfd , 1es ouvn . ~ , .' 1 d , f . 1t Jeur coute.lll J 1.1 ,\tes," de 1echllr dans e ventre e, peflant en oncel " ,. 1 mouvement Imperceptible, 1 eclJt de 1 aCier, et e pOI."on pOl,~on,. U Il l'~t prêt. (hdnt: ,,8 000 pOIsson" p.u !()lIr ot

163

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Quatre cntIques 1. O. LeonidO\, I.F. Papa\, Au bord de la mer bleue. JUliO

n 18,6 Jlrtl1936'

Le dernier film de Barnet, AI< bord di' /,1 /11er b/elle, est tiré d'un scénario de k. Hints, adapté p,u B.unet Le, qualite, thematIques et armnques de ce scénario ne pouvaient fourmr au realisateur un prolet dl!(ne de son talent. Et Barner scénamte s'est rel éle tout au", II1conSI,tanr que l'aureur du scén'lrIO origInal, K ~lInts . ... Le conflit se résume ici a une malne amoureuse entre deux garçons. L'aetton pan lent a attemdre une cename unite dans la mesure où cette rivallte e;t abstraIte de mamere SImplificatrice de la situation, complexe er capmanre. Tout est affaIbli; les nuances de la l'ie du kolkhoze de pêcheurs som affadIes au profit de l'harmonIe formelle. ~ •• 0)

Le personnage de Mach. a du étre à tort «ralenti». Elle est obligée lusqu'à la fin de cacher la fidelité qu'elle l'Oue à un troisième garçon et de COntmuer a mener par le bout du nez les deux autres , La réunion de production au kolkhoze etaIt, semble-t-II, l'occasion idéale de mettre les cho,", au clair maIS le SC'n ' " , ' e anste n a pas ose en tirer parti de peur >am dOute d'etre oblige d' . 1 1 f'l 5 b' " . . arrt:ttr a e 1 m. 1 Jen que ce «ralentissement de 1actIon qUI a d'h b d f ' , a Itu e pOur onctIon d'en accentuer la ten\1011.

renforce

ICl

son Immohllisme.

r

L'a>pect aUeete, 1ttlflCrel cr d, , h f .' eux u S"cnano fmlt par triompher d'u n omme aU'>1 In et !oen"ble que B trn l l'a empOrte ~ur le Bunet b l' et..t Barnet mauvaIS scénari~te . on ri:.! 1"'.Heur Prenon, par exemple le di,"ou" de y , tlon: cet eplSode est eXcelle t 'd oU;;ouf a 1,\ réunIon de produc, n tant u POInt d cl ' que de la mISe en Sctne ma" Il e vue u leu (Sverdline ) " re'te une clud 1.:. I~O l'Ce Ct n,est pa, relu: . 1 la trame du recit Du pOInt de \ ue dramatique Il "mn . f •

164

e ,lUXttllestd

tpOUf\ u

de: mOtl\.1

SUIS ant une tradItion de maUl'a lS goût, le pOint culminant de lion. ... Il' , r ' , l consntue non pM un con It entre personnes, mal pdr e e, . ' l'lIltrtgue • nt des clements dec h Jlneme " (lors de la deuxleme tempete ). El Barner, des rapqUI eSl pourtant Passé maltre dans 1art de rendre les nuances . er,'onnes , est oblige Ici de donner a cet eplsode culminant port, entre p " Itatlon superficielle qUI n'emeul personne. une ,tg • dl' M }Bref le film offre ,ansdoureau spectateur une part ep aISIr., a" ( ... , • 'tes devraient en mer une sèlere leçon: des réalisateUr> doues les Clneas f 1 n'ont pas à mettre en scene des pleces ausSI un es. rnet B comme a \11 bord de 1" morblelle, 1936. l . S\erdlmc Ahoch. ,:\. KnoU!chkO\

sauf'

1

HerrnJl1l1

KhokhlO\ , Plaignons le scénariste

L/terdtoUrtlJ/J Gd~"t,l, n C 2~,

10 n131 1936

Le film e" intitulé 4" bord d" Id mer blclle. La . mer}· est effe ctl\.ement roulour- presente: calme, agltee, orageuse, fIlmee à tous p ropos et en Elle comtItue en quelque ,orte le person· .. toutes occaSIOns. . . nage pnnclp.ll du fdm. ~lals ce personnage ne suscite aucune s\.'mp . • J a th'le partlcuhere.· Exception. faIte. de quelques cadres forts , qUI n sonne t vraI, . 1e reste cl u fdm e" traite avec mIe, rene, a la maniere d'un chro mo. Q ue d Ife ' ne ,eraIt-ce que des couchers de 'olell, rendus a"ec une beauté r p oprement IOsupportable. , .•• 1

... Le scenanste a faIt preuve de beaucoup d" ImagInatIon, '. . fi une ' Imagination qUI. nIt. par tran,former une intrIgue plutôt SImplette en uel ue cho>e d extremement naif. Invra"emblable et ,ide. q q

1

Plaignons le réaltsateur pIeds et

mêmes'ile"responsabl~d 1

pomgs les, a la meret du scénario, exemple le . d .. e a quahte douteuse de certaines scènes (par S La re, nal\ement for 1 1 . ,unoU! plaIgnons le s _. ma Istes ou e colhers se casse). Mais Lenanste pour la pauvreté d . . e SOn ImagInation, pour son IOcapaclté à \Olt 1 .' . Il a \le ree e pour 1 d ' . , .' a eceptton amere qu'il dOlt eprouver a l'éga d d r

3,

e C;Qn rra\ ail.

~:~~~;~~I:~:';~~ee( s:=~ématique.

ue, Prauda, 9 avrd 1936)

1 0 'lenano que K. MInts it eCnt au ~u e d' dSSOl pou vrmemblable' M b i t un kolkhoze de pécheurs est décIde de 1 mettre en '~~t.elra pomf,lm et le realtsateur Barnet ont Apres a'OIt vu le fIlm 1 ' on ne pt:Ut ,'e ' que ~Ut soit le talent du realtsateur mtecher de repéter ce vIeil adage: 'J~' On ,cenano. ,1 ne peut pa, y a\'olr de bon film LI: ~ct.:n.lnSte a ChOI Sl

U

homme, l'almalent ma~ :~Iet banal: Fllt était d, n ' g e d amour, deux Relete, p 1r la m . d le tn alma" Un tro .

lM

erpres 't.lnkolkho"d

.

l~JCme ».

e e pecheur; Ait h ' Oc aetYou"ouf

tombent amoureux d'une kolkhozIenne, Macha; finalement, elle le, repousse et Ils reprennent la mer. VOIla tout le contenu du film. Le kolkhoze de pêcheurs est rattaché a la trame de façon mécanIque. Il auraIt tout aussI bien pu s'agir d'une usine ou d'une M. T.S.IStanon de machines et de tracreurs]. L'hmOIre n'a aucun lien a\'ec la réahte concrète. La mer joue dans le film le rôle du "destIn ». Seul le hasard gou\'erne les événements. Aliocha et Youssouf apparaissent par le plus grand des hasards; Macha, que l'on croyait noyee reparaît aussi par le plus grand des hasards. Le kolkhoze de pêcheurs La flamme du communisme eSt représenté par une troupe Impersonnelle de figurants muets. Ils écoutent le discours de Youssouf contre Ahocha dans la plus grande indifférence et, à la fin du film, ils l'acclament comme tral'ailleur de choc. Même le jeu de Sverdline (Youssouf ., qUI est pourtant un bon acteur) ne parvient pas à nous convaincre. Pour réussir quand même à joindre les d,fférents bouts, le scénariste oblige ses personnages à accompltr des exploits invraisemblables: pendant la tempête, alors que le bateau et les hommes a son bord l'ont chavirer, Youssouf déclame un long monologue ou il rhe tout haut de on mariage avec Macha. Le tangage ne le gêne pas le mOInS du monde. La kolkhozienne Macha est jouée par la très bonne aernce Kouzmlna. Pourtant son personnage reste falot et peu com·alncant. Elle n '3 aucun rôle véritable dans le film. Elle ne fait que rester fidele à son lOintain fiancé. L'amitié, l'amour et la fideItté sont des norions qUI ont acquis un nouveau contenu à notre epoque de construcrton du soctahsme. MaIS dans le film, cela se reflète de façon Inexacte et superfiCIelle. Le

scénariO

étant

maUVJIS,

B~1fner, maIgre

tOUS

ses efforts, n'a pas

reussl à l'ameltorer. Le schématisme de l'lntrtgue l'a obligé J recounr J des SItuations comIques (Youssouf '" bles," le pIed, court sur la plage de façon coc",se; en essayant d'omrtr une porte, Il arrache la pOIgnée ct tombe à 1.1 renverse ... " Cert.lln~ de ce.., gJg) ,",ont drôles et montrent que le reaItsateur a de l'Im.lgIllJtlOn, m.lis maigre tour cela ne suffit pas j combler le VIde. 1 a mUSIque de S. Pot hIstoires, q souple"e narrari\e qu'il faut bIen appeler liberté, son mdifference a l'egard des message>. Il "t toUJours eneryant de ne pas en say aIr plus sur un cméaste, quand bIen même les films de\'fJlent suffire. Ua bref entretien alec Georges ~adoul venaIt confIrmer rout cela - et la remarque souvent CItée de Godard sur .le famem, style de la Triangle qUI se retrouverait chez Barnet -, maIS apres la mOrt du cinéaste. Sadoul a\'alt passé la soiree du 12 "ptembre 1959 avec Boris Barnet. J'auraIS peut-être dû Jadis, ecnvalr-il SIX ans plus tard, interroger davantage Barnet sur son art et ses préoccupations de créateur à la fin d., annees cnquante. ~Iais comme hisrorien préparant une étude sur le cmema muet 'onetlque, j'ms"talS beaucoup, trop peut-être, sur les debuts de sa carnere '

~arnet a!lalt quand même un peu au-dela. -En trente sept ans, dIsaIt-t!, j al ete ament a dmger une vmgtamc de film,. Tous SOnt loin de me samfaIre . ~Ies prefere~,. 1.a Jeune _fil 1 {' dU cartol1 a chapeau, Okraïl1tl et 41l1l0l1chka que je \le d J' . n~ e termmer. .1Ime JU~~I a!)~e7 Le lutteur et Il! clou'/l que j'ai termmé , apres 1a mort d e Youdllle, qui n'avait pu en réa!t. , ,. .. . ,cr qu une bobme Ma" je ' . • 1d . . n appreele guere L /1 l'le prod/gu'ux, qUI eut paralt-I es admIrateu f C' . , r~en r.lI1CC. e~t un fdm ou j'al ,,>ubl toute., le., , , CClntralntes dune pt'node très diffiCIle. " -Pour parler en général de ., 1· d ma conception du cmema J Jlme cl\' .Ul[ rout a come le,je me pla" a d , ' IOtro Utre des ,cenes drolcs dan, un drame ct 174

de, épl",de, dramatique, d.lm un fdm comique Tout cela est une que'tlon Je proportion. "A quelque, exccptlom pre" [Ou, me, fdms Ont, bien ou mal. exprime la Vie contemporaine ct ,e, probleme,. Quand Je l'ai pu, J'al rouJour. opté pour la Ulmemporanelte. JI n'est pas toujours commode de traiter de tels ,uJets. "A ce propo" je \ousdlral un de mes apologues fa\'om. Un grand pemtre japonais diVisa aln'I sa Vie et son travail: entre 20 et 40 ans Il fit de, natures mortes puis des paysages . Entre 40 et 60 Il peignit des OIseaux, entre 60 et 80 des ales, des canards, des poulets, dl\'erses sortes d'aOlmaux domestiques. Et ce fut ;eulement au seUil de sa centieme annee qu'il se hasarda a créer de; hommes . "Mon ambitIOn a été aussi de montrer le; hommes dans la Vie contemporaine. Je n'ai ni pu, ni \'oulu, attendre ausSi longtemps pour m'y risquer. Mais je me demande SI Je v",ai encore as~z longtemps pour rendre vraiment l'homme. "Je ne suis pas, je n '31 jamais ète un homme de theones. j'al toUJours pris mon matériel dans la \le quotidienne. Je \Oudrals cependant un jour pouvoir faire intervenir des thèmes m) thologlques en montrant les brigades de Krivoï-Rog et leurs confltts dramatiques. I-.lais aurai-le , vraiment un jour la possibilité d'aborder un SI grand sUjet? Ces remarques, transcrites SIX ans plus tard, c'etalt la seule fOIS - en dehors des films - qu'on) entendait la VOI'\ de Barnet. ~li:me si l'on ne pou,aiten tirer grand-chose, il n'y a\ ait pas de fausse note, c't't.lIt bien le même homme, et non les hasard, de l'epoque ou des copIes. Raison de plus pour essayer de comprendre pourquoi et en quOI CelUi-CI était, et reste, le grand méconnu du cmémJ sO\letique. :\'on que ses fIlm, aIent été occultés ou d""l11ulés, "non ceux de la guerre et 1" tout derIlIers: il a éte étiqueté p.1f le\ .1(;ldél11l", de tout poil comme le fond.ueur de la comédie SOVIétique. ,.\ 'cc 1.1 }ord d,-I.I mer bl"ll{, ,ortl en.lI ni 1936, B.lrnet reste tro" ail> S.ms bire de film. On s.1It p.lr ,on blO~r.lphe, le prudent Kouchnlrcul bon SOlietique est un SO\letIque martyr, en somme. MaIS le seul effet du SIlence est l'usure. Lorsqu'il tourne, c'est Une 111111 de sep/l'mIne qui abonde dans le sens de l'epoque et illustre la psychose du sabotage comme, la même année, Les errel/rs de l'illgémeur Kate/nue de Matcheret, l\oms01lluls de GueraSSlmo\, et d-autres encore, 1\:on que l'engagement de Barnet salt de pure forme. Son dernier film muet, L,edulom, refletalt une pen ode po!ttique intense. BoulC\ersé par LJ Tprre il,} Il\ralt a une otrange reecrirure du film de OO\jenko dans une "tuatton de ba" proche un nllage terronsé par les koulaks) où chaque cadre, chaque mou, ement, chaque coupe sont mesurés pour :atrt e'ploser la temlon de l'es. Llédolom e,t en aIt le seul de ses fIlms ou la forme prenne une autonomIe telle qu'elle tend a tentr un dt>cour; propre: href, un film formaliste, nen de plu, faCIle a Barnet, et nen de plus IaIn de lUI l.le 1/1111 de sepll'mb e' f'l f ' r au contraire e,r un 1 m non ~eulement mal ait, ma" pas faIt. BIen qu'Ale'Xtl (, kh f' .. ..,[,1 anC)v 19ure au gcnenque comme con~elllcr le récit ' ' est SUrtOUt con,acre a des poseurs de bombes et de, kIdnappeurs telleme 1t . ' , "1 f 1 txtrava!\ants qu l , contredISent J'exalt.!lIo/l OUfllle par Ics personnage h 0 d ' , !)

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lomklcl/e;.lc~ Illl'ctlllg" cl

unc mu"que wnttruante. Une fIlle sequestree dans un hopttal, gemls;,lIHe, est filmee J,lns un cadre unIque, dom me par !'oblique du plafond m.1\1sardc, l'ob''que "pp",te d'un tuyau. une lumltre \fnant de la porte: le souvcntr de CÙ"l{dn-M ,1I)It plus fort que celUI de GorkI, Ou alors, dans ce film dedIe aux rythme> de travail, des per.onnag m.", il Kiel même, ou il fut tourne et dont deux bre\es scenes seulement, filmees hors du 'tudlO, montrent des rUInes très peu reconn""'.I bles, Ce ton \tendraIt-ii d'une thejtraltté de Bamet "goû t rele\ épar . oel Burch dan, certallle, ,cenes d'Ali bord de la mer bielle, et pre,ent 'an, doute dans ( Ill' fCJ1s la 11111/, que Je n'al pa, \ u , l Sans doute, mai, lU'SI de .1 frequent.lllon des hlms de guerre anglo-améncalll', qUI Mn2 \.1U:m e" quantlte ; Ct: qu'JI en (Ire:, pour \on compte. nournt cette

\Olonte de construire pour chaque flim un s\steme coherent et cio,. Le decoupage et l'organ,,atlon de l'e'race, e~ tout Gl\, restent ICI C,tr,ICre"'tlque, de Barner: "metrle rlutitt que continUIte directionnelle et temporelle, SOIll apporte .1 la p,tmtlon de l'e'r,tee. D,tm une ,cene, le hero,!) pa\')c dt, aIl[ un ~.llon de LOiffun: ou l'on \ Olt une manW. .:u rc. pUll., le meme decor ' cl l" .lpp.lralt 5 Ml'nd, par exemple dans la 1 b e e\ acuatlon de la VIII quement lynche d b 1 e ou e; rave, gens se retrOuvent bru,urs e a cheVib E 1'0 taev (comme en 1948 p " cnt par des,ite Valentll1 Kapenser à l'éC:iv' h' ages dune urrJ, ce film fait a vrai dire autant am C armanr de 1 d unevoilequ'aB d ,a qu" ratUrt' du cercle et d'Au 1"", arnet, onrles charm ",onr d'h il b Itudeplu,d'énergll', 11 186 peut, _au mOinS,

,ag It d'un poete qUI prend parti pour la RéVOlution 'tandi' que Wn . . 11 ami , poete lUI aUSSI, rejoint les Blancs. En fait , le fl·lm a pOur ~lJlC len ~ ~

sUJet l'utlhte des armtes dans la révolution, au-dela desècole,.l.orsque des peintres, devant leurs rodes de propagande, s'enVOIent a la figure PICasSo et Matisse, Répine , un vieux resolutionnalre (loue une fOIS de plus par Knoutchkov ), II1terVient et met tout le monde d'accord: cubiste ou réaliste, ce qUI compte c'est de nous donner des oeuvres 'la scene répond , à vingt-cinq ans de distance, a un moment comparable dans Khabarda de Tchiaourelli . Rhetonque typique de la période du XXème Congrès, qui va de pair avec des figures cinematographique; qu'on retrouve de La mère (version DonskOl ,Pavel Kortchagume, Le communiste, à la «caméra déchainée, de l'opérateur Ouroussevskl ILe 41 ème, Quand passel/t/es CIgognes, Je SUlS Cuba. ICI, ce sont des plans plus longs que Barnet n'a coutume, avec des recadrages pseudolyriques dont l'emphase tourne un peu a "de. Il met en scene , du coup, les modifications de rapports à l'inteneur des plans, et le film abonde en découvertes spatiales: une cour ou l'on réqUISitionne les armes au mecontentement des bourgeois, des taudis ou habite le poete. quelques poursuites. Avec la soirée poétique du début - ou s'affrontent quelques-uns des personnages il vemr devant un pubhc mêlé de bourgeoisie béate, de populo un peu racaille, de soldats, et ou debarque une patrouille révolutionnaire - Bamet men age encore une de ces rencontres de composantes disparates à partir desquelles la fiction peut se derouler dans toute sa compleXité. Comme plus loin le sauvetage du héros, au moment où il v·a être fusdle, par les fille> qu'on a \ ues au club des poètes, camouflées en une noce joyeuse qUI joue de la musique et chante avant de desarmer les soldats. V ISlon picaresque de i.J re-olution, souhgnee par un tr av a" sur les couleurs (ici atténuées: bleu, gns, rose, ocre) qu'on \.1 retrou\er av·ec un bonheur plus égal dans I.e lutteur et 1.. dO"'I/,le film le mieux connu,1 Juste titre _ de ces années. Ce pourquOI le n'en parle pas. Alors que \J ntceSSlté d'achever le tra\ .lil d'un ,lUtre fait, en fin de compre, de ce LI/tlellr un film presque p Irf ur le proJet plu, sOigne cr plus lent cl' . ~ ~ , '") ,Allllouchkù L"sse B.lrnet err,lI1gement froid. Peut-être pan:e qu 1 Il est 1 . . 'a, un ClIleaste de 13 fanulle m,lIS de; err,lnces et que,e; J.chlfeIllents ne sont pas n(ht.liglque, de de mesure, rten, m't> c'e,t I:Hen filme, Parce qu'il a\.lIt l'habItude de tout mesurer: il pen,alt que tout est calcule.) - C'est tres bIen Litt, mais le ne \ ou, .Ipprend, P,I' le metter pour SUI\ re cet exemple-la, ]'.Ii remarque que Ç.I vous plait je lUI C'''JlS les oreilles pour re\ air le film sur table" \oila, ma" ne sUl\ez p" cet exemple-là, il faut toujours mesurer. Cest bIen f.lIt, beaucoup mIeux fait qu'/uanle Terrrble, par exemple, -Cetait un poete. Et a cette epoque le emèma a éliminé les poètes simples, sa~s manieres, pour implanter le malllérisme: la poésie de Dovlenko, c est un mal1lemme. a\ee les pommes qui glissent sur le corps du type .. , Sedilms LaJeundlilt', Troulmùïù, SOnt tres I\1fluencés par leur epoque. Ils sont ga", marrant'. l.'lronie, et en même temp' un peu de propagande: Ça, c'est nuU\ a I~. mal) '. . ça va ~' arranger c'est pro\'!rom, '

1Ideologiquement, tI "pparten.1It ,a cette compagme, mal) mor~tlement 1 ne pamclpalt pas a ce leu-la C .. qu'un real . e qUI me 1.1It dire ça? Je le pense parce lsateur qUl a ert: lrt\ ma

.

.

,

commence a faire d f·1 rque, casse par cerre epoque, qUI a es 1 m, sur le, kolkh d 1 que c'etan un ennem T (Ile, e\e "ppe>... d"'lIt de lUI 1. out "mplemem [- f' ·1' , tous ses collegues E l ' ' _11 aIt, 1 etall meprtse par . n ln, qu est ·ce ' 1.. f bleue, qu'est-ce qu . lA qu 1 .H,lIt ,ltt? Au l.}(ml dl' 1" /liN e c est. notre epo cl. Inn graves et im • que e cOn",tfum.l 0 ~tl. k\ ne:f 19'1l - que \1 l'on e'ccp[e LI\C'h1t:11l. Bon ... Ibmet doit t'trc: tenu pour Je meilleur '1n('3~le \° \lellque ... PrmoL.H1on ... ur le 1110l11CI1I pt.'U(.et!e. m,]l'" d1.)OI le tt'"mr" ("Ilnflrme I.J (J'1,lin 0\. JIU:e ' p.HtKU l , • en It:r' u.lIl'" l'.1 ......0,f" que: 1'h Ullluur ou 1'11pè· Il h . ll1l1lgr.l sousJ..onldentltt.'. I .l,,1I',1Ilk cla • t sa oteur r cl 1 h 1 A 1a nouvelle- de C b t:pJn ra c: aul c: dl' la pestl' e sa oldgt'. HopkinS et • ~es .Hms 50 d(of(,,:enr t'n AIlll"fllJII1S

200

Arnve clandestinement d" Etats-Un" d'Amenque l Leningrad, Tchi!che. le chef de l'orgal1les prlU ~ r\UI\ Jnl ... e(

,t.:• prep.1re.l l""pcnmcntcr ... ur eu" loion nou\ C.1U nllHe'n de de,~ 201

tructlon. ~ 1J1'lle....lml'" ne perdent .p.l ... ~our.l~e. Il . . or~o ... el1l une f.l rouche rC\I\. [.:1nCe au", bandIt ., et reu ...... . - I...... cnt J .nernr 1.1 m,liLc J temp ..... En Lhen:h'l• llt .1

cch.lpper J la pour'uuc dl" ~O\ It'uque . . , T (huche tomht" dan, L1 cage de J'J\cen ...euret \e tue. Arthur ~torn, cralgn.lOr la cUJ'Itrophc IInmmcnte, sc "UI(Ide, . LI mort par radiO> c"t ... torpt't.' A~ .111[ .K(llmpll leur dc\olr d'hol1n~re, gem. ;\11 ... " \"1\ IJn ~lenJ et \l'''' dml' remn.:nt

J.ln .. leur p.ltne.

Khn ...... anf l\.her... on ... kl

Miss Mend, La lune des faits, des points de vue, des idées et des procédés d'influence ktno-Front. q ocrobre 1q2b

Chez \.lanene Chaguman. it: theme c'e ..t l'organl'.. arion des

OUVriers

en lutte

(ontre le.. capltab~[e, i tranr . . le pou\'olr oL:culte qu'i1~ exercent sur le~ prodult\ de leur., propre . . main', le~ objet ... •. Le monde des objets rele\'am d'un cert.un ')C',re[ emoure le ... c.tPlrali .. re ... dan . . une guerre IOCe~~Jnre. En recourant au '( propnete... "ecrere'i. mecamque .... de.., objet ... le~ [ra\'ailleurs penetrent partout

- objet . . -agent .... obJer ...-t::onducreur... er arme.., de lutte. Aucune mystique du genre romantl\me de la mec3mque. Dam la forme de la fable Utopiste, "idée mtere"'•.lnte e..t de de1,;'ou,'r If les po..... !'b lite l ... pasSIonnantes ' du romantisme rc\.'olutionnalre de la productivite. ~ Le leu mftn! .l .. e, un truc neuf et . obJectl\'iMe» ( l

A pamlr,de la boutade de Boukhanne selon laque,ii~ ~n peut écnre un Plnkerron rouge, arme"iage,,>. un r) thmc.' gencr.ti enle\ e et prenant, de., moment . . ... ~lnt"> d,l:n\~mbl Intere l . k, lira ~nt:gurrC\ . S. Brrman ~l.dame Irene, P. Pol ~Icolal j\ 1at\'l~J[ch, ..,on man. E ~f1hou[Jnd .\ l arfouchJ.leur {1I/"'Wh/llOlI. \

..,erY.lnre • \'. POP(}\ le contrôleur de: biller.., lia gare. Film de propagande pour b emprunt' a lor,de l'Etat. produit a la demande de N.lrkomfin UR~S [Comm ........lrJ.1t du peuple ;aux flnJn,es

Les Jnnees de la N.E.P. Non lOin de .\Io~(ou, dan .. un \llJ.J~e de \ll1egIJture. N.ltacha Korosriele\-.l \ If J\el ')on grand-pere. La Jeune hile ~onfecnonne dt.. chapeaux à donllcile el le~ apporte ,1 .\Io ... cou dU maga,m de ~hapeJu\ de l\Lldame Irene. Un jour, dcln" le tram, :\'at.Kha faI[ Id Conndl\~dnCC d'Ilia SnegUI rn, Jeune hom Ille arri \ é de pro\ Ince cl .\ fascou. Dan ... les rue.. brU\ Jnr~ ... dt" la \ die ou Ih a erre !tans ~ucd.~~ a L1 recherche d'un lagi" le.. Jeune", gen" c..e renCOnt rent une no uve ll e fois. Decide et un peu gauche, l'ou\ner, un lourd pJquet de hue .....ou ... le .. br.1 ... ,llflre l',utenuon de N .n.lchJ. Elle deoJe de lUI \ emr en Jlde. urlJ propmmon de la Jeune fille, Ih a contracte .l\ec elle un rnJrJ.lge tKtlf et obnenr de (r:ne l11amere l'autorisation de loger d.m ... une de, chambre, de IJ propnerJlre du l11.lga"m de chapeau\.. De fn:quenn:" renLontrr: ... rJpprnl:henr le--. Jeune' ~en', )!lcgulre\' tente de tran ... former le nl.ln.1gt:' flCnt en rnJ.rIJ.ge red, mJi" n'obnent ~.h 1'.lI..:cord de N.Haliu. l Tn Jour. _\l.1d.lme Irene pJ\e ~JrJ(h.1 n'on pa .. dH( ,e l'argem, m.w~ ~l\ cc une obhg.ltIon dl' l'emprunt .1 lor,. \ u nr.lge .lU ,ort, 1~bl,ganon de l'\.lt.lI..:h.l g.lgnc 25.000 rouhle" L.l prOpnCrJlre du ma~J,m Je t.: .lpeau\. el "on l1un e"''''.lIt:nt \ .1Illellu'nt dt: 't: Lure rt",n(Uer !'obllgJuo n , \'0) .lIU que 1'~111101lr dt' ~negui rn t: ... t Jt'''1Il tt:re"e • " ,H.l("hJ dt' ...,dt: Je Je\ emr ".1 femme,

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12.14n1.l· ... )

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'om 'Jlt 1 l'Imt 1,1I( ..lU l ..Ir/OH " h.lpl' 'l{. 1.lnt\ d' un pOlm d e \ ue LinemJ t0graphique. C'e . . t pourquoi nou . . I1()U' .... omn1t:' 'OUH'O[ borné,> .1 de-~ .1IlU"IOlh o~ il 1',tccentuJ,lIon dt: dct,lIl, p.utlcul!cr, pour mlcu'\ c'\pnmer [ellc ou telle 'ce.'ne.

Un mOI . . et d ' • 1 l' t:ml n es.t pJ."" un lrop long ddJI! .1 'c\oIUtlon d'O· ' , . ' 1 m' ) ', ClO l1rt: c . . t un theme e'\lge~lnt. l'\ou~, .1\ on" pc.:n"e d 1 ( 1 """il quO- b . . . L J .. tI . Clo rL' e""l c:ntn: J.ln" !t. hlm ..\t .lI"" le repcte qu Il but .lL1or er \.t: lt.:l1le ,IH,'c Il· l ' 1 1 '·1 'lllU r.ll1t t.' .... prCL.1UtlOn, ".111"" 'l' 1.1I . . ...,er cntr.liner d.lOs lOU ' l" Jlt' "lU t "propo . . t: ( C1 · , .1 peut ~.tll'f le.' !Jlm l·t nOtl' 1 .1\'(lIh cVlte.

213

4 ,eptcmbre I92R

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Kh. Khmoo,k.

~1oscou en Octobre

"'1

".n 4-. 22no\embre Iq2-

o. l eomdm ct B. B.lmCr.,e .. ont rrop..l'e'" de ffi:lnlCre plutot f.:ontu\e b

L.lchede

mettre en ...l:ene une l:hromqul' dt:'.. loumec . . cl O((oorc. A ..,[rldement p~lrlt'r

l'onent.mon meme de leur tr3\ ad l'lJIt pJr prinCipe t,lu ..... e ' Ou bien il "'·.lg1...... 3lt d'une l:hrOOllJul. a\ c( dt'" f.ut .... de ... document'), une cer. ramt: authentlctte de ... e\ encment .. ct dt" t'morIOn . . de", hl'ro~, ....-lns que", \ 111'1 un quelconque auteur-In\ l'meUf. Ou blt."n dt.: pcr ... onn.\ge~ fictifs, avec l'in\'et:n~ t1on.l'lmagtnat1llO,le leu er l'J'pe . . t rl.w.Jnt qUI .,ont propre!' ,lU théùrre et .1U cmernJ. Chal.1lne de ce... Jeu\. methodt', J...,J r 11..,011 d'être. Ce~ ral\On.., "'Ont ddtt'rentts et en general dm gc m'te,. On nc peur rt'u ...... lr a f.l ire une oeu\ re anl"'tique coherente et homogene qu'a condition que l'une domine J'Jutre et ord nnetou., le.. e1ement .. du "uJet C·e .. t ce qUi ne ...·eq pa . . produn pour .\f os( u en OLtobre. et ,'c ..t la r .11"01: pOlar laquel]e (e film e ... t dechlre par le ... contr .1dll..'tlon.. le f,lm "e di\ 1"t: en deux pJrtlt'\ Inc!;alc~:

1 Un .de ,emblam de SSI Je et ne4,;cs~a d • . aur.llr d u. e el".o tÙltdan Ife ~ ncomer. Tout le fdm

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perspectl\ e

1 amet ni --prete Ul-"lIem r

14 d'un oratc"lr qUI

men el Ile et J\ Cl beaucoup de profondeur le .,rett: serment Sur la tombt dt' Bauman. ( .. 1

Cmlc JUSIO". Le Hm r lS d mand e loi. 1e fornulec.. Mt 11' ,uan mem~ ' tJ n t 1lien qut.' m.ll, a remplir IJ loll1u'O \.. ri bre 1 t faux'SC'mbl OCQSJoo du d" •.cmt ;tnl1l\'Cf\.lIre de la Ré\oJutlo J1 d pnUVJ I t ntn donner et n a am e chronl(lUt ri d el. r Imlt.mon dt~ per..,OJlJl.1j4t:S rll'

QuJnd lia paTTIC: un r

en flllJle dftClIVcmtnt. • POYlsec ,LUH'llav· forccmtm~upt:rfil.ldl{ ditr')ee polr lentho " ut . ~ml' yml. du rta·\ItCCt ff tl !)Ur Il' "P l ' ect.lleur J l!Ioattur ct fera ccrt.UrlCI1H:1lt Min

C\ttra\C

214

6.:- . n de la Place Tro'ub naïa La malSO . Dom na Tro ubnol ·S 17)7 111., t"ltjr.tbpom-Rou,s, 1928, Autre titre: Par,1Ch.1 , b (om l •die ,6 b oint, . Cil. n" \94. . . B lontch A. M ,HlCnhf)\, V. Cherchen.eVltch, V. Chklovsk.,:-,:, ' SKI . Il,· 1/1011' B Barnet. lmtlges' A . AI e k· I:telev. D ecors: . (J/ O\.·~ k 1. Erd 111.111. Rl'cl l .' . . . . a ",;a"',1I101/" V. NemoIJJ.ev. Ad}o111/ de re,'''5.111011: A. Jouta.e\', \SSlston 1d ~ ~ . 1l1terp rétJ/tOl1: V. Maret')kJl",Ir"" . "

'

L'Jdo\, le locataITe du 6'" A. Soudakle\ .tch (J\lanna,la femme de chambre A. VOltSlk (FeOJa, la femmede menage-deleguee" V. Batalm Sem IOn B.\'alov, ch,lllffeur), A. GromO\ (o ncle Féd.J , V. Oural,k., P. Barkcheiev, B. Barnet. Le film déoooce l'esprit pem-bourgeolS et la mesqumene, La 1110.5011 de la Place Troub11aïù, 1928. V. Fogei (Go hkm', le COIffeur

rla place T roubn.ll.:l C"'l h.lbHt.T p.u de ... pl.'t1h. hourgt'()'\l'Ilr le-h 1... l ne m ,lI"'O n ... U · 1 par 1.1,\ . E. P . Pe[lre~ (01WCr ....1tu)n ... me ... qUlnc: cl .... pcUt" [r.Ülc.." r.lgor\ le LOI· leur Gohko\ deCide d'engager unt.' h:mmt;

l' i11t:n.lge, m.li" qlll nt: 'Olt p.l' membre du 'Iyndicat ~on ,hOl\. tol1lb~ ... ur P.UJCh.l PItOllno\ .1, qUI c:\t tUn, el' de ...on \ïllagca ~lo ...(ou. Gollk()\ ct..,J temn1l' C\.plO1lcnt ....ln ... \ crgogne 1.llCunc hile timide et me'penmentet. l'ohllge.mt t [f.1\ .1IIIer.\ Ll 111.11\011 ct .lll ....llon de

cOiffure. LJ n lour .le'l rapport . . de Cohkm et de ....1utft,loc,1t.lIfC'" de L1 maiSOn a \ec Para(ha changent ,ubltement et cln lennent oh,eqUieux et bu,,: elle apprend qu'elle elt elue .1U Conleil de il YIlle de ~10'''ou. Bientôt Ji ,'alere que ce n'''t p", elle

~

-

-

7.

1930

Les choses de la vie R/'.1lz.~..ItWII: Bon . . B.lrnc:t ... ur k ... In ... trumem . . de mU~lque. Pa~ decople reper« trlge .,onorc: Coun me. . .

mal'j, une per...onne du même nom qut .1 CU: t..'lue. le . . Gohko\ chas5.ent la Jeun~ fille de la mJI')On. Le . . , ndIC.1t prend l.i ddcn ... e de ILl femme de ménage qUI en C... t cntn:·ternr'" de\t:nue membre. le ... GolakO\ ... crom luge ....

8, La fabrication des instruments de musique

Le hlm e~t CQn-.ene ~an . . la \"'·1I1qUlemc bob1l1t:

R/', qui n'apportent rien a qUi ne CJr1c":ensent p . - 1 / t d.:m, e ns d .d\ pJrtKU leremem le,> per,>onnage\. Le ft 111 Chk . une x ntr.crte 5Z1fJerfzere/[(. Imskl: Le ~eflan() a l'te l f . d .\.1Jnengo\ Erd range.: ilU epart par Chtrchementch, pUI"" p.tr • man et cmq ou ~IX P , u.

memt.1dresst m E ' l·r!olOnnl'c., c.:ncon.:. FII1Jlemtnt, on ... t'Ir 01 tqUC!'It(.cq 1 d()J1nt~Lnprenantpourprin(Jpcdt, Ireappdad~ctl b d Uttto:iJ entes e plue., ou m( d glOa l a .. ubl de . . rema )In" gral1 e ImpOrtance le c.,Ct"Il.lf10 on· . plrt' que n' qu ',1\ .lit pu f.llre le camarad• mcmenrs .7 h"'an" fm ,el 1e rt'lu 1tat c.;'1t hltl1 hl e ,ornc hdm 1 ' f ,. , ant; qUI devenait nOir Il n a ait qu alouter deux ,h.1t .. : 1 un pa\n qUJtre cent'.. ro 1hl.autre:L nfm qUI dt,· Hl1aJ( bl ane. E t pour œla II '1 '(''1l f ,111

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t,:JUrcr d l '

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216

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hlm .

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u es. nnalcmc:m ,U'I . d tUX c h.lh n ' Ont memc .

p.IS

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de la Place Trnlll}11~1t.l, 1928 . \ . ~1aretskala Paracha Pltounm a

F·)J",o.n )-., d' film réussI. « L a cl e' b ac 1e» A propos un , d' e critique ra cee A

) 9.\ )

9.

La débâcle Liedolom R.'.dIS,lllOl1.

Btlfl\ Bamet.

Longm~tragcde fiL11on. 1-1:12 M Rlcn que Il' film . . Olt ~ortl. ,1 ne figure pa"l dlq" , \'.,,,den'o. S'J/I. l, Ob". Jen'!..:I, () Qrnl\\ 4.s 'st.1nt r :: A. l)nll[nC\. \ ,Ch.u.lpm (,. 'In '-nre Ces etr. Il rapldt:mt:nt "CS dlu'JolO!1\, 1 or" Jt,uex-nKa. SaIl par Pendamc t P n, est InLlp.lblt Je quitter Id tfllltht:c:. 11er'). [ Ure le Jeu n tl~\Ole ci. S la PlUlt Ville dc') soldat... .lllemélllds pnson ne" ~h !Mul"'e! IIII cl un m'~t a es)mp l e L: ... rut propnc.'l.l1fe (rrc:dlllH: IMIt { Ifre pr . e, luranlLilil'S.St: t UI mt:1Tle ~~ Sil moqu qUI se fltlfon.t: Irt:\ VIlt" \1.lIs (,rnhHlt cnrdonmer! dit la fil Ir.on ce maudIt Alkmand ( "t''il .lUs!!oi un 1 1 It'une 1 e d Sill" r cl Cl r,..\o U{lIm de le ...t l pllur lSr...l}tr dc:ndre f\.1ulltr J .1' vntnlp';lJC rel dl ~(m u al!Je~ le rn b l; 1 \Ul e J glllfrc COIl\ dlOeU\ h Il U s en r du(,ou\ .. . n ~~n prO\I"ilJlrc Id lun dl I"lller li..

11I .11]( c"t kd 1n Lnnll"pc.:r..,or ,ne ne pt.:ut .1 rn:tef LI marche \ Ictoneu,!.' de 1.1 rc\ (JIl.'r. ~(.1I" eW • 0 hre .unH' .IU""I Ju'qU\llI hubourg de la pctHc\llIe , l' nt'nm:. LlO 1 dk lutlo n pro l[,1 1 ( J' roUIJl' IIUt Jdlle dJnl:! k", rue" e \ leu:\. 1\:.1 me Ct . , dt: LI ,..lf l: M ' 1 . . b Il,'''' le' r,1I1g e ... e') 1·1Ilri'"', l'ml\ ncr "lIcm.md ~ 1uller, m",chem en,cm le. d 1\:\ enneI111 .11 1111 1"

, l'une de.., fca!t~JtI()n, ImportJnte~ de )',lrt clIlcm.1to-

,1rp,t rclJl (omml:

~rLlphlqlle

,

cl dcbul de, annee' trente. li

\'(Jlr .. O k".1111.1 ct

LenARRK ' d.lI" la

OkrJlIhl, 1933 .R' (ordollmer 1

p.lrtle

[t"d"5 du present OU\ rage.

Erdm.m Robert K"ri,)\ Itch •.-\.. Tchl>t1akO\ Kadkme,

lI.

20 J\ ri119:

Au bord de la mer bleue Ou samovo sinevo maria (omed", - bobme" 1963 m.. \ICjr,lbpomfllm et :\.7erfilm, 1935. Cat. nO

1309. K. .\hm .. _ ReJlIs..z t tt)J1 B. BJrnct. Co-redlzsLlteur: S. 1\1ardanO\. rh,f-vperJ'l'lw ~ 1. klr1l1o', ]l'IJg,,,, \', -\den. \f 1151'1 Ile: S. Pororskl. 5011.' A, Gorn'lotein. -tiszst.:mtsde rrJlzs.ltrûn. \1 Alih, K. Padtdl. Deuxièmeopérùteur: 1. .\lou ...tafale\. Asszsw;'l't operl.!tc.:ur. V ~plndono\ Opérateur du trJI1Spa.

.)d'1JQunre de ~1achenka, Aliocha se rend il la ville ~)JntalOc pour acheter de... perle,> et des fleurs, oubliant la migration des bancs pOlSsons et la chaloupe. A la reumon des kolkhoziens, Youssouf denonce colt- la canduJte~tef.ll1 l\oulagullle en e\.trait J 02 tonne . . et amSl st \UI\em de... nuit'J de 'eptemhn.: a~itel''''! 1 c\ ennemis mobilisent tout leur machlavehque arsenal 1 men\on~t', dl\ er\IOn, meurtre, A la tére du complot, te che~ de la mme. un trurz.kl\tL'. l.e ... enneml\ 'Jom prêts à faire .,aurer la Illlne, mais la \ igtlance de ... mmeur\ et le 'l·n Kt' de ... ecunté déjouent leur pIJI1. ~odur la premlere fOIS dJ.n\ une ficlIon, {J pp.lrJÎt ', l'Image de Sergo OrJlonl~ ~Ie~e. Image a laquelle nous .1\ on.., (Ln ;1111(;' ;1\ cc l'motion ... Cré~ltiol1 dlffl-

B. Bon so,

Une nuit de septembre '" da, 22 'O\lcnque dans la con~rructlon l.e\ annees du Premier plan 1 ErmakO\a am\e sur l'un dqul~nhque~na . Une Jeune fille de la campagne, Nina , tS L anuers de constr r" 1 ) pa)'). Ttmldeet re':)enee ell d ue Ion es pus Imponams du , e,eper audeburpa ' 1 ' 1 glgantt,':)que\dela C o · rml es travees et es armatures .. m.tructlon metallurgi A 'II' (3 \e de . . ou\nere\ t\. d que·,. ceuel le par la famille am l, l . ma C\lent soudeu~ il r i ' , A b .mnees. 3\ant acqUis une d ' e ectnClte. u out de quelques .\\ h' gran e expenence N a Erma k o\'aelaboreunenou~ ' \ t cmet odedesoudur.al" d d d "m t: al e e eux elecrrod 5 geepar . . escamarade ... Ce dl' es. onentrepriseestencouraF.1\ evaetud1er, Plusieurs ,pm am a leu ne fI Il emanque d econnaissances. f k annCe5. pa ...\tnr A . . . . . -rma ovarC\ltntdanslavili '\ pres a\Olr termme l'InstItut, NmJ trL-lLtlond.u glgantefiquecomplex equi Ul5tde\tnuech d ere pour paniciper a l,a conC:ttm ustne!entJ dantleslou rs mc~açantsd la ( d nt qu ' II1gel1leur cette fOIS. Pen tain Ou al E d .Jran eguerrepdt .,.., ro \'D' le tr'be .e SCcteu" de notlque,;~lI1aparrpourlelolOura. l 'nu~.' n, C'lU1.i1gC"l!SC'll' . t COI""SlrU(flOn d e l'U \lOe automo b') 1 d 1 e de lngcl11CU'" tmtako\ 1 org.mlse ' t'les .Ifflculte ... de la pen ode de guern: slon50j.:atr,oT' u Q Un LO el-If d'o u . • S~i Lhere U'i.~; ~ll udndlepa~qoutentler. omp 1lSol '~dccld d e. es trlVaux d . . , llIeur en COn\r e ~ reall'itr l'Id d .01\ em crrc: c.'xecul'CS rUctlOn tué d et l' ~On , é-montage prcalahl l, pen ant la gUérrt: d nafl, un Import.lnt mgt-:· J l' retons l' aldier ....lT1\ pro)l'f. b Jpu-.e, r e. e plan est oIppreJU\t' ,et L ,tlluer l' ,S.SOr ,Ave h L. r m.lkc)\'3 3\:Uon la ~upenorut: d \. (J. 'SUn.lllon et ' mtt à exccutlon ,on L"Snou\ell·l:srnt1hodt:sd per"'l'\er ,nu:, 1· e Il t proun: p.u t' COI1Mr ' 23H UCWm r,lpllh:

' d,' "l'UIeU" 9 bol1m",. 21H'J m, ~tudlO cmematogr.1ph,que de KIn ' ( ~ onll: C,... 19;O,C.". 11 1%9, pOl11lcchrchlko\', N. D.IIICJkl Rt'J"~J/HJ1ll'lmlsCI'IlS(t'nt', B.,BJrnet. JlIId~I'S: A. !\1u.:hounne. [)t;OJrs. 0, )tepilnenko, N. louro\. ,\JUSlqUl" (" Jouko\~kl. S()ll: A. DCl11ldicnko. Rt;,,!t.,J/i'U, 1. E~tnne. Assls/,m! dt' ri'J"'')(('/1.1/'1 : [ , 0

~.lt/Oll: T. Tokar\kala, D. K~lpka-Kalkounc)\ .

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RC/nik . .-hsrs!Jn t::;-opa.lleur· \ '. TlChko\'erC:t, A. Anéln.1C:t~O\. COS/UIIIl'S: E. GOf\k.J13. \f.JquzIlJges ?"\. ChemlJkllle. Texte des ChùIlSUI1S: A. ~1ilhchko. DIrecteur de productIOn: ~. \'alOR .trlll .1I1\k.1I.1. DeUXIt.'111l' ofJèrù/l'ur: I d.

rrob. hlterprétûtlOll: N. KTioutchko\

Nillar Protsenko • ;..:. _-\rkhlpO\d ( \'era

Gorochko , M, KoumetsO\ Piotr Sereda , :-'1. Bebouto\'a Ok,ana Podproulenkol, V, Dobro\'Olski Roub an, K. 50roklOe (T",houk . .\1. )..repkogo",kaïa (Darka l, E, M"imo\ KolodotchkJ ,A. DounalSk, Prokoptchouk .:-'1. Vio:,sorsk l (Podproujenko ) A. Kalan~kala lootechl1lClen. , ". KOUll1le[o:,o\'.l (Ekaterina ~1an'eie\'na ) , G. Goumile\~kl!\1ous~1 Anrono\l[ch Film

~ur la \'ie et le trava il des kolkh07len') ukrall1lem. apre:) les annee~ de

gue rre .

Le président d'un kolkho7e ukrall1len, l': .1I.If Prot~enko. rerrou\e.1\ ec JOIe son conClto) en et :lml du front, Piou Sered.l. PlOU de\ lent premIer comptable de .,on cher kolkhoze. Le .. kolkho71elh \'I\em dans r.lIsance. L~ brigade" de i.l culture de':> c hamp s obtiennent de, recolr~-record. Le P.lrtl et I~ goU\ ernement .1ppreClcm hautement leur tr.w.ul. Ok "',lI1a PodprouJenko, IlIu"Itrc brig.ldlcr ct fi.ln~ee de Pror ...enko. reçoit le nrre honoTifiquc de Hero ... du tr.l\ .lil ...OLI.lh ... re. ,""1.11"1 P!Orr Scred,l \'CHt 11liCli '\ que r\.11 ,Ir le ... per ... pt"l:tI\ e ... du dc\ e10ppemenr du kolkho/~. 11 ~ol11pr~nd que N,l/,lr .... ,m\Lut dL'''' n: ... ulr.lh, ne renMrque pJ ... le"l rl'''Iern: ... IIllHil!wc"l ct lune m.11 ulI1rrt: le, det,lUh. Entn: remp~. ~lU kolkho/e. l'cil'" ,Ige .1 pn ... un ret,ln.! ((JI1 ... ,dér,l hic:. 1 .1 .1l1"''' ",Il.lr ... ou .. -e .. ume le ... me ... ure ... U·llltl.rl.'t Il.loon,ll .\ prendre. Llr ,Ile ... UII1 .... JfTt' d·ull ptlll1t dt, \'ue ctrOlr, D.ln ... Je LllIHro lc ... nert: dt.' 1.1 ... nu,won fll1.lI1UL·rL· du ~nlkholl' dtc~ruc pJ.r le nOUH".lU UHnpt.lhlc, N,l/,Ir nl." \011 qU'UIll' tr,lLI ...... L·ne dILh,.'t.' p.lr LI )..1lou\le dt' PlOtr. ,IIllOlirell'\. ilu "'l'Illbk-t-.J, U·Ok ....ll1.l \1.11 ... II.: 11l.llcl1lendu I.:\f \ Ite ccI.llrt.:1 C[ I\.'.1/.H rl'UIIlI1,IÎt \t.· ... t.·rrl·ur\,

5 novembre 19 H 1. Erhlln'"

Un été prodigieu,"

nur . . 1q,O? ..,(\1.m:e tnl:unnUt: • .,,\11\ Juutt: un qUOllt.1Il'T~]

.. OJn .. {11 tp prodJgrcJlx ... c retlcte un moment tTt' .. lI11pon.111l Je LI \ le cl . knlkho/e .... (dUI Je leur .l~r.tndl'., ...cml:-l C\ L\ .. l rourquo,le hlm re .. plrc I.u~l·mcnt IJ \ H: .ltltht'l1tlqul' ct r,h::W.llltc..: C' rJ"'rt~tpo .. ltildu ... (enJnodl'F Pomlch.:1l1ko\ qUll'..,t rIChe • \l'ndiq ue Ct. PI"'t t'm dt.: \1t:. ~ t Jl'" (c ...(en,HlO a Ju .....,\ de ... det.lut-. "lUI I..'n dl1111nul'nt Il \ lieur 1r t l\lIque Cl •


, \tudlO ClOematogra P h, ue d

aru,tlques et d'acruahte, d·'.lma-At., 1959. Car. n' 2-:76 Inconnue. .

D~t e dese ~Ortle films .

5"'n,,"0. MlSeen" neel reJ[,sallcn . Ch . BelSsem b ale\.ll>Iüges· 1 G 1 \' h~tarkov D. . U1t eme. ecors \. Borouk \lllSlqlte' .. B t hk . S . G h k \1 Il" " e 0\. 011. . Mrrochmt.. c en Q. JqUJ_ ges: \. !\lonako\d. Dlrearon J'orche"trc' T 0 -. ,RédJcteur: 1. E-.smberline. DIrecteur de productIOn- P B:.n k', Dsmanm. artistIque B. Bamet. .• an 0\. Irecteur InterpretatIOn R T eleob'ltv Omlkhra SI . SlanO\o),B. \(alt .. ev ledocteur S \1 \ anO\ ,R. Eslamgah,,·a .Rakhlma chev. A IchtchanQ\. TondlÛv1cnque. Se!. parent.s et 'iC'i proches font rout leur pO"''ilblc rour le dl'i'iuader de p.unr, e'itimanr qu'il 'i'CXpO'it:.l un TI')quc cnormt': t'n effct. 1.1 rn: .... c 3mt'Tlt.:.une est em.1illee de desLTlpUOn'i de .. horreur'i'. paretret''i en lIR~~. Pour 'i3 ..ecuTlte. \'('e'tt emmène ,1\ ct.: lUi un g.lrde du corp'i,lc co\\-b()~ Jt'dJ}'. T\.1.llht'url'u..,Cl11ent, le., prct.:autlon priw ... p.tT l'AmcTlL:JIIl ne le protègent pJ.s I..ontrt' de'i ;1\"enWTf.::!t cxtr.lOnlm.lIrt''i. On hll 'iubtih'ie o;,e'i documenr., et pcu 'pres JlJd} d,..,p.lr:tÎ" lin 1ll)' ... tCTll'UX pcro,onnage Lodfé d'un h~tu[-dc-(orrne

262

261

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'l' L11l de ..... bol~ (he, Ih , le" membre.. de la b,lOdt taron"l'!1t iL- n.lIt .-\mcnc.ltn ct lut C\.tor~

quent ,on arg.enr de dl\er"ll'" mJl1Ierl" Pendant ce temps. Jedd, rencontn.: p.If h.l'.lrd .1 ~ tn..,cou une Jeune Americaine qu'il connait, Elhe. A,eL raId, dela nllhec, Icdd\ ct l'ihe p.m lennent à retroll_ Hf ~1r \\'e..,t dom on J\ au 'lubltemt:nt pt:rdu L1tran', I.a h.1ncle de~ e~croc,> e\r .1rrerce \tr \\e'>t, JCI.:ompagne J'un reprl"ent.1T1r '0\ letIque, .1pprend a con. llame la \entable L mon . . O\ lt'tIque hlm , F Orsep, Z, Dare"kl B B n, . arO\ (le pemlov-Brochat ' . arnet, F. Ivano\, K. Egguert, Or-

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11e 6 bobrnes , 1690 m, Sevzapkino Moscou), 1925. Aurre titre, Su, le

Dr.11 r C 0 /lolivealifrontlNa novomj'Onlle). at. n 270. 1

Scénario: M. Boïtler. Réalisation: A. Dmitnev. Images: G. GUlber. Interprétatloll: P. Repnine (Pletka Reprne, correspondant sportlfi, B, Barn et (le houligan ), K. Koreneva (Nioura ), L. Sverdline, F. Brrran. Film sur l'aide des komsomols de la vIlle dans la lutte contre les koulaks.

')ur l'engouement mass,lf pour les. echecs. he au echecs. qUI eut lieu a A\1o!ttou en 1925 • [QumOJ In[ernattonal

Les komsomols de l'usine moscQvJ[e jcLa faucille et Je marteau- reçoivent une note du correspondant ouvner du district que J'usme parraine leur commUnI-

Pa!.')lonne par l'anal) ~e d'une parue d'ech . a un rendez-vous Une ru'put 1 ec~, un Jeune homme arnve en rerard de se SUICider T ~urefol':! au ~ ec ate enrre la Jeune fille er lulo Le héros décide

quant la débauche d'éléments koulaks. Les komsomols ens'orent à la campagne

chez

b

'ueu:\. ~ul\Jm le conseil de la tSigane Macha qUI l',ume, hdor PrOlJ.,.,O\ femt le ,>uICldt: el \t: cache ..ou':. un nom d'emprunt. Un lour.ln, h.lbltut:~ d'unt' Jubergt: reconn.1I ......em Prota':.!o.o\ dans un chent affalé. ll"dor paransur le b.rncde... aCCU~e., \e;:t Lisa, mculpee de bigamie. Ne désirant pIU .. c.:lu'\t:r de sc U:~~3nœs l de,> etre'i qUI U1 "'Ont chers et proches, Protassm' ~e tire •..me L,;lIlf \ :-t ue sent~lt: ne !tOit rendue

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1936

Amour et haine I (drlt 0n ... de .. ;\1ollt.lgnc... blt'lu:"" J(Hlt 1.1 Je\ l''l' t· .. I: .. 11.lrdlc ..... e. Iidelltt.. , tr.l\.lll, \Il:ttllre . 1 (,.lr,'OI1 ... Je .. .\ t oIlLl~lle ... bleue ...1ILknl k .. LUlli 1Ic .. dl'''' ..:omb.Ht.tnt .. el rem .. pLKCI11 1ll.H.:hIl1t· ... -Olllll .. k ...lduhn ".1111 .. rour le frol1t. lJnc l'to it' de IClIlle ... moUlI1'" .IITI\ l liL- ll'nll1~r.ld ,1 /.lton ... k 1 ',tnI1110 ... 1tt..' .. ur~lt l:1l1rt. k.... g.l l' ' ' de /.lwn ... J..l·, lc.: .. mc1u ..... c ... Il... p.lr\ Icnnclll.1 1.1 ... urmOlUt:r gr,II..l'.1 l"tlJL' tin .IJultn. J n Il'Unt· ... 11'11 .... 111 .. dt /,Hon ... J.. .tldent le ... Jeune ... 111.1nn, .1 ft'p.Hl'r 1.1 \'J(: dk \ lJellt' qu'd .. onl h.lr U "'.'l" \ r:ot'I/I ( •• lIen l'honneur Je J'm'\IHuIt ur mort ... Uf IL- Iront J n g.lf"lIll'" lk /.11011'\1.. II1Hlt'nt Itur ... nom t',IU' .lnU .. lU

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. , , PrOjets reperes 1933

Le rêve Sccn.mo de I.L POpOl

15.

19 '"ptembre 1947

L'exploit d'un éclaireur

)cénarlo d·llf et Petrm

R~ II~... 'I: Bon . . Barnet. B.lmer Interprete le rôle du general kuhn

L t xplrJa d"lll rclJl reUr B. Bamer en ~enerall\.uhn

Le Veau d'or Les bonnes gens

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O·apres A. Yermonhski

La mort de glace Scenario de M . Romm Fin des an nees 30

Le petit-fils de Talionie O"lprès P. Ch) rl3Je, (histOire d·un che,all 1940

L'invasion I)'apre\ 1 .1 eono, lOurnép.tr A Rool11 ,ur 1.1 prdercnLt: de Leonov en 1945\

194.5

Les loup et les brebis f)',lPIï..''10\tro n ).. 1

( O-rt:.lli',lIt'ur· 1 prol.l/,mm dom 1,1 Illon mit lin .lll projet

Rem erci ements •

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